Saïd Sadi, ancien président et fondateur du parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), a formulé des propositions pour sortir de la crise politique dans laquelle s’enlise le pays depuis le 22 février dernier, date qui a marqué le début de la mobilisation populaire contre la candidature de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika pour briguer un cinquième mandat.
Dans une contribution publiée sur sa page Facebook, Saïd Sadi a indiqué que « la phase de transition n’est pas une période probatoire pour l’accès au pouvoir mais une parenthèse ayant pour unique objectif de préparer et de garantir l’accès, l’exercice et le contrôle de l’exercice du pouvoir républicain », ajoutant que « si une charte prenant en charge ces fondamentaux est adoptée, le reste devient factuellement plus simple à réaliser ».
« En pratique, les membres devant diriger cette séquence doivent s’y consacrer exclusivement et renoncer à toute autre investiture ou responsabilité ultérieures.
Ils devront, naturellement, adhérer eux-mêmes aux valeurs démocratiques universelles et le proclamer », a-t-il indiqué.
« Pendant toute la durée de leur mandat, c’est à dire jusqu’aux résultats des élections législatives et présidentielles, ils devront s’interdire de tout engagement politique ou partisan », a-t-il préconisé, précisant que « le programme qu’il soit libéral, progressiste, conservateur ou pragmatique sera l’affaire des femmes et des hommes qui auront à affronter les suffrages des électeurs dans des conditions de transparence et de régularité irréprochables si on veut donner toutes ses chances à la nouvelle Algérie ».
Gestion de la période de transition
Pour ce qui est des modalités de désignation des membres devant gérer les différentes instances de cette période, Saïd Sadi estime que « plusieurs formules existent », en citant le think tank Nabni qui a proposé « des modèles d’élections électroniques qui peuvent être testés sur cette opération ».
Il a proposé l’organisation « des élections régionales autour des six wilayas historiques. Des assemblées régionales désignant plusieurs responsables participant aux diverses structures transitionnelles peuvent être programmées… Au besoin, des primaires peuvent être envisagées, les pré-élus pourront dégager en leur sein les futurs animateurs … ».
« A quelques détails près, les organes et mécanismes dédiés à la transition font largement consensus », a-t-il souligné. Ces mécanismes qui devraient, selon lui, suscité l’adhésion des citoyens, sont la « présidence collégiale, directoire de la conférence de transition, commission indépendante d’organisation des élections, assemblée chargée d’élaborer la constitution précédée de la prescription des préalables démocratiques… ».