Le défi lancé hier par le ministère du commerce pour plafonner les prix des produits agricoles et des viandes durant le mois de Ramadan n’est qu’un leurre aux yeux des citoyens.
Les prix affichés ce matin dans les principaux marchés de la capitale sont faramineux. Dans le marché de Ali Mellah à la place du 1er mai à Alger, les viandes qui sont plafonnés à 1000 dinars, dans la liste affichée par le ministère du commerce, sont cédées à pas moins de 1400 Da le Kg. « Les raisons sont dues à la spéculation, ce n’est pas le boucher, mais les éleveurs » a souligné le propriétaire d’une boucherie à l’intérieur du marché. « Ces derniers ont perdus entre 1000 à 3000 têtes cette année, et essayent de récupérer leurs coûts avec l’augmentation des prix », a-t-il expliqué. Selon lui, « la loi de l’offre et de la demande n’est pas forcément respectée, le consommateur achète au fur et à mesure ».
S’adressant au ministre du commerce qui a promis de prix raisonnables, le commerçants de viande défient Djellab, de faire baisser ces prix en ce moment. « Je vous défie de le faire! Où sont passés les offices des bovins? », s’est-il demandé. « Vous voulez faire manger les citoyens avec les paroles » a-t-il lancé vis –vis de la stratégie du ministère du commerce.
Pour les viandes blanches, la tendance est toujours à la hausse, puisque le poulet est cédé à plus de 300 Da le KG. Les escalopes, elles, sont affichées à 900 Da le Kg.
Quant aux légumes, la flambée est elle aussi visible sur les étagères des commerçants. Le Kg de tomate est à 140 Da, supposée être vendue entre 60 et 80 Da le Kg selon les prix prévus par le ministère. Les prix de la pomme de terre sont entre 65 à 70 Da le KG, l’oignon est à 75 DA, les aubergines et les navets sont cédés à 60 Da, alors que les fenouils sont à 90 Da le KG, et le poivron à 200 Da.
Pour ce qui est des fruits, les bananes ne sont pas à moins de 300 Da le Kg. La datte qui est très sollicitée durant ce mois s’affiche entre 550 et 600 Da le KG.
Par ailleurs, aucune trace des contrôleurs des prix n’est signalée dans les marchés de la capitale. Et pour cause ! Ces derniers ont entamé un mouvement de protestation ce matin devant le ministère du commerce et menacent d’une grève à partir de la semaine prochaine.