Abdelmadjid Menasra, ancien président du MSP et ancien ministre a proposé, hier sur sa page Facebook, une feuille de route de dix points pour une sortie de crise.
Cette feuille de route peut, selon lui, « fonder une plateforme de dialogue national sérieux, responsable, rassembleur, capable de sortir l’Algérie de sa crise ».
Le plan de Menasra qu’il a publié sur sa page Facebook préconise, premièrement, de « reconnaître la difficulté d’organiser les élections présidentielles le 4 juillet dans les circonstances actuelles », deuxièmement, « satisfaire les revendications populaires avec le départ de ceux qui doivent partir et leur remplacement par des figures acceptées »
Il propose également d’ouvrir un dialogue national autour des solutions de sortie de crise à travers l’application des articles 7, 8 et 102 de la Constitution » et de « former une commission indépendante d’organisation des élections » avec une « composition consensuelle », qui devra avoir « la qualité d’autorité publique, l’autonomie financière et administrative et la capacité d’interpréter le Code électoral ».
L’opposition devra, selon lui, « sortir de la politique d’exclusion et se réunir avec toute sa diversité pour se mettre d’accord sur un projet politique pour une période de transition qui comprenne les revendications du peuple » avec « un candidat consensuel pour un seul mandat ».
Selon le feuille de route, une nouvelle date pour la tenue des élections présidentielles devra être annoncée et « les préparatifs sérieux pour leur organisation au sein de la légitimité populaire » devront être entamés.
Pour Menasra, « la lutte contre la corruption conformément aux principes de la justice indépendante et équitable » devra se poursuivre », en proposant de « protéger le mouvement populaire des tentatives de le noyer dans des revendications partielles, des thèses extrémistes et le plafond des revendications qui ne cesse d’être élevé ».
L’armée devra « jouer le rôle d’accompagnateur, de protecteur et de garant tout au long de la période de transition ». Dans sa feuille de route, M. Menasra propose également de donner aux « jeunes du mouvement » la possibilité de « proposer des initiatives par lesquelles ils contribueront au dialogue national ».