Accueilla deuxCrise politique en Algérie: Le monde des affaires français perturbé

Crise politique en Algérie: Le monde des affaires français perturbé

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Les entreprises françaises ont du mal à poursuivre leurs affaires en Algérie qui traverse une période de crise politique et «le climat est tendu» entre les deux pays sur le front du business. C’est ce qu’a annoncé l’hebdomadaire L’Express rapporté par Sputnik.

«La part des produits français dans le total des importations algériennes a été divisée par deux, tombant à moins de 10% l’an passé contre près de 25% en 2004», a indiqué L’Express citant Ruben Nizard, économiste de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface).

Le média rappelle que l’interlocuteur préféré des patrons français était jusqu’ici l’ex-président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) et proche du clan Bouteflika, Ali Haddad, qui a été arrêté fin mars et incarcéré dans le cadre de l’enquête sur la dilapidation des deniers publics et les passe-droits dans l’obtention des marchés.

Selon la même source, ces dernières années, des sociétés françaises ont enregistré des progrès en Algérie: le groupe pétrogazier Total s’est notamment mis d’accord en 2017 avec Sonatrach, la compagnie pétrolière et gazière algérienne, après quelques années de brouille et Sanofi a lancé la plus grande usine de médicaments d’Afrique à Sidi Abdallah Ghiat pour 85 millions d’euros en 2018. La France reste le premier employeur privé étranger du pays, puisque près de 400 entreprises françaises — dont BNP Paribas, la Société générale, Accor, Air liquide, Lafarge, Danone et Renault — regroupent près de 40.000 salariés.

Mais malgré ces récents succès, le climat des affaires qui prévaut en Algérie est plutôt défavorable pour les entreprises françaises, note L’Express, évoquant «la froideur des statistiques qui racontent une autre histoire».

Les unités d’assemblage de voitures construites par Renault et PSA en Algérie sont en fait des «usines tournevis», d’après le média.

Ce qui dérange en fait les investisseurs français, c’est que tous les grands chantiers d’infrastructures (ports, aéroports ou autoroutes) sont trustés par des groupes chinois, plus compétitifs.

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