Le Ministère de la Justice a annoncé, ce mardi 16 avril 2019, avoir pris les mesures nécessaires pour remplacer les magistrats qui ont décidé de boycotter la supervision de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain.
Dans un communiqué rendu public, le Ministère a affirmé que « toutes les mesures ont été prises par les parties concernées pour les remplacer, d’autant plus qu’il s’agit du droit du citoyen à s’inscrire et radier son nom de la liste électorale selon les cas ».
Le département de la Justice a précisé que « les information qu’on fait parvenir les présidents des cours à l’administration centrale, montrent qu’il s’agit de certains juges de quelques tribunaux ce représente un pourcentage un insignifiant ».
Le Ministère a ajouté que, l’opération de révision des listes électorale a débuté ce mardi et elle se déroule dans de bonnes conditions, contrairement à ce qui a été rapporté dans certains médias, disant que 11 juges de cours de Justice ont refusé de superviser l’élection présidentielle ».
Dans une déclaration à TSA, le porte-parole du Club des magistrats, Saâd Eddine Merzougui, a dénoncé des pressions exercées par les autorités sur les magistrats ayant adhéré au boycott des élections présidentielles du 4 juillet. « Nous dénonçons ces pressions exercées sur les magistrats qui boycottent les élections du 4 juillet et ont refusé d’entamer aujourd’hui la révision des listes électorales », a-t-il déclaré, en précisant que, ces pressions ont été notamment, exercées sur les magistrats des cours de justice d’El Oued et d’Annaba.
M. Merzougui a affirmé à la même source que dans certaines cours, « des conseillers et procureurs ont été chargés d’entamer la révision des listes électorales alors que normalement c’est aux juges que revient cette tâche ».
Le Porte-parole du Club des magistrats a mis en garde le Ministère de la Justice contre les conséquences de telles pratiques, avant d’annoncer la tenue prochainement d’un nouveau sit-in des magistrats devant le ministère de la Justice et cette fois contre les 3 B que sont sont ‘le ministre Slimane Brahmi, le secrétaire général Boudjemâa Ait Aoudia et l’Inspecteur général Benhachem Tayeb ».