La France a réagi, ce mercredi 10 avril 2019, à l’expulsion hier, du directeur de l’AFP à Alger, par les autorités algériennes qui ont refusées de renouveler son accréditation pour l’année en cours.
La France a « regretté » cette décision des autorités algériennes d’expulser Aymeric Vincenot le directeur du bureau de l’Agence France Presse (AFP) à Alger. « Nous regrettons cette décision et rappelons notre attachement à la liberté de la presse et à la protection des journalistes, partout dans le monde », s’est contentée de déclarer la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, citée par l’AFP.
Réagissant à cette décision, le PDG e l’AFP, Fabrice Fries a dénoncé mardi une décision « inacceptable ». « En nous privant de chef de poste sur place, cette décision porte gravement atteinte à notre dispositif, qui vise à assurer une couverture exhaustive et rigoureuse des évènements historiques qui se déroulent actuellement en Algérie », a ajouté M. Fries. Il n’est pas question pour nous, dans ces conditions, de nommer dans l’immédiat un nouveau directeur à Alger », a réagi le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, dans un communiqué.
M. Vincenot, 45 ans, en poste à Alger depuis juin 2017, a dû quitter l’Algérie mardi soir au terme de l’ultime délai qui lui avait été accordé par la police à l’expiration de son titre de séjour, a rapporté l’AFP hier soir. « Cette décision prise sous la présidence de M. Bouteflika est inacceptable. Le chef du bureau de l’AFP, dont le titre de séjour en Algérie était arrivé à échéance le 28 février, n’avait plus d’accréditation depuis la fin de l’an dernier », a expliqué la même source, qui a ajouté que « la demande de renouvellement de sa carte de presse pour 2019, document qui conditionne l’obtention d’un permis de résidence, est restée sans aucune réponse de la part des autorités, malgré les efforts de l’AFP pour obtenir des explications. »
« Cette expulsion survient alors que l’Algérie est le théâtre d’un mouvement de contestation populaire sans précédent ayant contraint le président Abdelaziz Bouteflika d’abord à renoncer à se porter candidat à un cinquième mandat, puis à démissionner le 2 avril », a estimé l’AFP.