Les cours du pétrole baissaient mardi en cours d’échanges européens, après avoir atteint plus tôt dans la journée de nouveaux sommets en cinq mois, aidés par les combats en Libye.
Vers 14H00 Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 70,60 dollars à Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de lundi.
Les récentes hausses de prix s’expliquent par plusieurs facteurs, a souligné plus tôt dans la journée Carlo Alberto De Casa, analyste pour ActivTrades, qui cite notamment la « menace d’escalade du conflit libyen« , « la situation chaotique au Venezuela« , et l’accord de réduction de la production de l’OPEP.
Depuis jeudi, l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) mènent une offensive vers Tripoli, au prix de violents combats avec ses rivaux du Gouvernement d’union nationale (GNA), provoquant des dizaines de morts et déplaçant plus de 3.400 personnes. « Un important terminal pétrolier à partir duquel est exporté la production du plus grand champ de pétrole du pays est situé près de Tripoli« , ont expliqué les analystes de Commerzbank.
Selon eux, sa fermeture se traduirait par 300.000 barils quotidiens en moins pour le marché, dans un contexte où les sanctions contre le Venezuela et l’Iran, deux pays gros producteurs de brut, contribuent déjà à faire monter les cours.
Lundi, le ministre saoudien de l’Energie Khalid al-Falih a déclaré que le marché pétrolier était en voie d’équilibre et que les pays producteurs de pétrole n’auraient peut-être pas besoin de réduire davantage leur production.
Il a toutefois ajouté qu’il était encore prématuré de dire si la réunion de l’OPEP et ses alliés en juin permettra de prolonger les réductions de 1,2 million de barils par jour.
Mercredi, les investisseurs tourneront leur regard vers le rapport sur les stocks américains, un indicateur important du marché sur l’état de l’offre et de la demande du premier producteur et consommateur mondial.
Pour la semaine achevée le 5 avril, les analystes tablent sur une hausse de 2,5 millions de barils des stocks de brut, sur un recul de 2,3 millions de barils des stocks d’essence et de 1,1 million de barils des stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
Afp