L’industrie de montage de véhicules n’a pas été profitable à l’économie nationale, a affirmé ce lundi M. Abderrahmane Achaïbou, membre fondateur de l’Association des constructeurs et concessionnaires automobiles, lors de son passage à la Radio Chaîne 3.
Il avance comme preuve « le manque à gagner » causé au Trésor public, et les prix prohibitifs auxquels sont cédés ces véhicules. Il explique que ces véhicules sont montés puis démontés par leurs fabricants puis ensuite remontés en Algérie, engendrant autant de surcoûts.
Annonçant le chiffre de 3,7 milliards de dollars dépensés pour 180.000 voitures importés M. Achaïbou impute cette « gabegie » à « l’ère de Bouchouareb », l’ancien ministre de l’Industrie. « Pour la même somme, on aurait pu importer 300.000 véhicules et protéger, en même temps, les 100.000 emplois, perdus depuis », a-t-il indiqué.
Interrogé sur le cahier des charges, M. Achaibou s’est demandé comment peut-on faire du montage de véhicules avec un cahier des charges de 7 pages fait entre 2016 et 2017.
Il a rappelé, dans ce sens, que le cahier des charges, datant de 2015 et relatif à l’importation de véhicules neufs, « amendé deux mois après », a permis, sous des prétextes de sécurité, de rajouter pour environ 1.500 dollars d’équipements, pas nécessairement indispensables », ce qui a contribué à augmenter d’environ 40% les coûts des véhicules.