La forte mobilisation populaire qu’a connu le pays hier a été largement suivie par les médias internationaux.
Depuis la France, ou plusieurs correspondants sont accréditées en Algérie pour couvrir les manifestations, le journal « Le Monde » est revenu sur plusieurs sujets des manifestations. Mais le principal est celui du maintien de la pression sur le régime. «Bouteflika parti, les Algériens dans la rue pour maintenir la pression», titre le journal.
«Déterminés à se débarrasser du « système » dans son ensemble, les Algériens sont à nouveau descendus très nombreux dans la rue, pour le septième vendredi successif. D’imposants cortèges ont défilé à Oran, Constantine et Annaba, deuxième, troisième et quatrième villes du pays », poursuit « Le Monde ».
Le Parisien, n’a pas manqué de signaler «l’immense foule» qui a « de nouveau manifesté » le vendredi à Alger pour « signifier que le départ d’Abdelaziz Bouteflika ne suffisait pas ». L’article consacré à cet événement a évoqué la grande banderole accrochée à la place Audin, ou il est mentionné « Nous avons dit tous ! ».
L’article revient aussi sur le rejet de la rue des 3 B (Bensalah, Bedoui, Bouteflika), en rapportant un témoignage, « Nous ne voulons pas d’eux. Ils symbolisent le régime, ses failles et ses méfaits. Nous ne voulons pas que Bensalah prenne la place de Bouteflika».
Par ailleurs, le site de la chaîne britannique la BBC, est revenu sur une analyse où il s’interroge « comment l’armée algérienne a sacrifié un président pour conserver le pouvoir».
À ce propos, il explique que « lorsque le chef de l’armée algérienne a déclaré que le président était trop malade pour gouverner, il a révélé le véritable pouvoir en Algérie », écrit James McDougall, expert en Histoire de l’Algérie.
Toutefois, en bas de l’articlen, il est signalé que la rue exige le départ de tout le monde, y compris celui de Gaid Salah.
Limogeages d’Athmane Tatrag : L’armée prend le contrôle des renseignements
Revenant sur l’autre fait qu’a connu la journée d’hier, à savoir le limogeage du chef des services des renseignements, le général Athmane Tartag, le Figaro, évoque le verrouillage par l’armée des services de renseignements. «C’est inédit dans l’histoire de l’Algérie: l’état-major de l’armée est en passe de concentrer tous les pouvoirs», en reprenant les déclarations d’Akram Kharief, créateur du blog Menadefense.net et expert des questions militaires.
Pour Le Monde, ce changement indique que cela « fait passer sous le contrôle du général Gaid Salah, en tant que vice-ministre de la défense, trois importants services (sécurité intérieure, extérieure et renseignement « technique ») jusqu’ici sous la tutelle de M. Bouteflika».