Après la première victoire de la mobilisation populaire, consistant en la démission du désormais ex-président Abdelaziz Bouteflika, après 20 ans à la tête de l’Etat et dans tous ses états. Les Algériens s’apprêtent à marcher pour le septième vendredi de suite, et cette fois, c’est pour réclamer le départ de tout le système en place.
Depuis le début du mouvement populaire le 22 février dernier, à travers le territoire national, ayant abouti à plusieurs résultats palpables, notamment, l’éveil du peuple, le départ de Bouteflika, la chute des oligarques… le peuple maintient toujours la pression et revendique encore plus : le départ de tout le système et de tous ses symboles.
Dès l’annonce du retrait de Bouteflika, les réactions étaient immédiates : des liesses de joies célébrant cette première victoire, ensuite, des appels à la poursuite de la mobilisation jusqu’à satisfaction des revendications populaires, que sont le changement radical et le recouvrement de la souveraineté du peuple à travers l’application de l’article 7 de la Constitution stipulant que «le peuple est la source de tout pouvoir».
Les citoyens rejettent d’une seule voix le Gouvernement nommé par Bouteflika avant sa démission, à sa tête Noureddine Bedoui ainsi que tous les autres Ministres. Ils refusent également que le président du Sénat soit désigné comme Chef de l’Etat par intérim, conformément aux dispositions de la Constitution, pour gérer la période de transition ou bien qu’il soit remplacé par Tayeb Belaiz le président du Conseil Constitutionnel.
Même le Chef de l’Etat-major, le Général Ahmed Gaïd Salah, et malgré ses déclarations dans lesquelles il avait affirmé que l’Armée était de tous temps du côté du peuple, n’est pas épargné. Le peuple est bien conscient de ce qu’il dit. L’Armée est du côté du peuple, mais, certains responsables de l’institution militaire, dont Gaïd Salah, incarnent eux aussi, les symboles de ce système qui doit dégager, selon son excellence le peuple.
En 6 vendredis de mobilisation, les messages du peuple étaient clair. Il ne veut plus voir aucune figure de ces responsables ou de ces symboles ayant incarné le système sous Bouteflika. Il veut un réel changement, de vrai représentant, honnêtes et transparents, élus par des élections transparentes et démocratiques.
Ce sera en somme un autre vendredi décisif, et de rejet de tout ce qui émane de ce système ayant incarné pour les algériens tous les maux de l’Algérie indépendance : la corruption, le clientélisme, la Hogra…