Le départ du ministre des affaires étrangères, Ramtane Lammara, trois semaines après sa nomination, signifie probablement que la feuille de route pour la transition à laquelle a appelé le président de la République est annulée.
Appelé afin d’expliquer le plan proposé par le gouvernement pour la partie étrangère, et surtout pour donner des garanties aux principaux partenaires économiques et politiques de l’Algérie, le diplomate Lamamra a été remercié hier et replacer par Sabri Boukadoum. Une mission qui a été largement contestée par les manifestants et les partis politiques.
Sur le plan interne, Lamamra a été appelé aussi à soutenir le Premier ministre Nouredinne Bedoui dans son nouveau poste et l’aider à gérer cette période de transition.
Ce changement de mission explique en grande partie l’abandon du plan de transition proposé par la présidence jusqu’à présent et qui passe par une conférence nationale inclusive. Sachant que plusieurs partis politiques et le mouvement populaire ont rejeté l’idée de cette transition le fait qu’elle soit menée par le gouvernement de l’actuel président de la République.
En effet, les dernières évolutions de la situation notamment l’appel de l’armée a l’application de l’article 102, afin d’aller vers une période de transition dans un cadre constitutionnel explique en grande partie ce changement et que il y une adhésion voir un consensus politique pour aller vers cette solution. A ce propos, des formations politiques, et syndicats connues pour leurs soutient à Bouteflika ont préféré se rallié à la solution de chef d’état-major de l’armée, à l’instar du parti au pouvoir RND, ou bien l’Union générale des travailleurs algérien (UGTA).
D’ailleurs, ça parle déjà de la démission du président de a République dans les heures qui viennent et d’une préparation à une réunion du Conseil constitutionnel pour propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement.