A quelques jours de la tenue de la réunion de l’Opep, prévue le 02 juin à Vienne, l’Iran déclare n’avoir aucune intention de participer à un éventuel gel concerté de la production. Ce qui a fait que les cours du pétrole reculaient lundi en Asie, selon « ZoneBourse ». D’après l’agence financière Bloomberg News, Rokneddin Javadi, directeur de la compagnie nationale du pétrole iranien, a déclaré à l’agence iranienne Mehr que « le gouvernement n’avait aucun projet pour le moment de geler ou d’interrompre l’augmentation de sa production et de ses exportations de pétrole ». Selon les experts, ces déclarations ont pesé sur le moral des investisseurs malgré des informations tendant à faire état d’un rééquilibrage de l’offre et la demande.
A noter que vers 03H45 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, dont c’était le premier jour comme contrat de référence, perdait 28 cents, à 48,13 dollars, dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, cédait 16 cents à 48,56 dollars.
Rappelons que lors de la réunion de Doha, des membres de l’Opep et d’autres grands producteurs comme la Russie n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur un gel concerté de la production.
En dépit d’un récent rebond, les cours sont toujours largement en dessous des sommets de plus de 100 dollars le baril atteints en juin 2014.
Par ailleurs, et selon RFI, plusieurs facteurs expliquent le redressement des cours du pétrole ces derniers jours, et notamment la chute de production dans différents pays. « Il y a d’abord le chaos politique et économique qui touche le Venezuela. En Libye, un accord de principe est intervenu le 17 mai entre les factions rivales, mais la production reste au plus bas et les exportations ne décollent pas. La reprise des attaques au Nigéria et les incendies dans l’Etat canadien d’Alberta complètent le tableau. Le Canada a été contraint à réduire d’un tiers sa production de sables bitumineux », lit-on sur le site de RFI.
Mais, selon les spécialistes, les troubles géopolitiques n’expliquent pas tout. Cette hausse est alimentée aussi par des prévisions de certaines institutions, notamment de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe une hausse de la consommation de 1,2 million de barils par jour et ce dès 2016.