AccueilActualitéBouchachi : l’application de l’article 102 vise à casser le mouvement populaire

Bouchachi : l’application de l’article 102 vise à casser le mouvement populaire

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L’avocat et défenseur des droit de l’Homme maître, Mustapha Bouchachi est revenu longuement sur l’appel de Gaid Salah à l’application de l’article 102 pour avertir sur d’éventuelles manœuvres des autorités pour s’accaparer encore du pouvoir.

Intervenant dans un débat avec plusieurs jeunes, Me Bouchachi est revenu sur tous les dépassements qui sont constatés dans ce processus, entre autre, l’appel de Gaid Salah, qui est anti-constitutionnel « Gaid Salah n’a pas le droit de demander l’application de l’article 102 » a-t-il fait remarqur. Toute en signalant que « il n’y a aucune raison pour recourir à l’article 102, Gaid Salah n’est jamais intervenu pour empêcher la candidature de Bouteflika ».

Selon lui, « l’armée ne propose aucune solution. L’armée va accompagner la période électorale et garder sa position surnaturelle». A ce propos, il rappelle que « l’armée en 91 a fait une loi pour faire gagner le FIS, l’armée ne voulait pas arrêter le processus électoral mais le processus démocratique et démolir les résultats d’octobre 88 ».

Toujours au sujet des dépassements, Me Bouchachi a indiqué aussi que « Bouteflika n’avait pas le droit d’annuler la présidentielle, le conseil constitutionnel aurait pu invalider les candidatures mais pas au président d’annuler l’élection ».

Selon lui, il est urgent d’aller vers un  débat national « et permettre à tous d’y prendre part », car l’histoire nous a appris que les solutions de 1992 n’ont pas abouti à des résultats démocratiques souhaités par le peuple.  «En 1992, ils ont annulé l’élection et fondé le HCE, ces gens-là veulent aujourd’hui renverser la volonté populaire, le peuple veut une période de transition ».

De ce fait, «la solution est politique pas constitutionnelle ou alors politique sous un couvercle constitutionnel » estime encore le juriste, qui précise que «  si on prend l’article 102 en interdisant au nouveau président de nommer un gouvernement on dénature l’article ». Par conséquent, Bouchachi craint que si on ira vers l’article 102, « Bensalah sera président, Bedoui Premier ministre, Ouyahia peut être le candidat du RND aux présidentielles, Saadani celui du FLN…etc »

Me Bouchachi, préconise de ne pas se presser, car « en 1992 ils ont mis 3 ans pour organiser des présidentielles ». Pour lui « il faut qu’il y est une période de transition raisonnable environ 1 an » toute en restant convaincu « qu’il y a pas de solutions constitutionnelles qui mènent à des solutions qui répondent aux revendications du mouvement populaire ». Toutefois,  «j’ai confiance que la rue qui s’est révoltée sera toujours là pour empêcher tout trucage des prochaines élections » estime Bouchachi.

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