Les cours du pétrole ont nettement avancé mercredi après la dégringolade des stocks de brut américain, le cours du baril coté à New York ayant même brièvement dépassé les 60 dollars pour la première fois depuis novembre.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé à 68,50 dollars à Londres, en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI pour le contrat d’avril, dont c’est le dernier jour de cotation, a fini à 59,83 cents, en progression de 80 cents.
Lors de la semaine achevée le 15 mars, les réserves commerciales de brut ont plongé de 9,6 millions de barils pour s’établir à 439,5 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une hausse de 1,75 million de barils. « On peut clairement affirmer qu’il s’agit d’un rapport positif« , de nature à alimenter la hausse des cours, a noté Phil Flynn de Price Futures Group.
Selon le même rapport, les exportations américaines, qui avaient atteint courant février un niveau record depuis que ces statistiques sont compilées (1991) avec 3,60 millions de barils par jour (mbj), ont de nouveau bondi. Elles ont atteint 3,39 mbj, contre 2,54 mbj une semaine auparavant. « C’est un signe fort qui montre que la demande en pétrole léger est élevée dans le monde« , a indiqué Phil Flynn.
Les États-Unis, qui ont de larges ambitions exportatrices dans l’énergie, produisent de grandes quantités de pétrole de schiste, un pétrole léger, peu adapté aux raffineries du pays.
Le prix du baril coté à New York a même brièvement dépassé le cap symbolique des 60 dollars, qu’il n’avait plus atteint depuis le 12 novembre, avant de se replier ensuite. Après son plongeon au quatrième trimestre 2018, le cours du WTI a pris plus de 40% depuis Noël. Le baril de Brent coté à Londres a quant à lui avancé de 35% sur la même période.
Les cours des matières premières ont par ailleurs été soutenus à la marge par une réunion de la banque centrale américaine (Fed), à l’issue de laquelle l’institution a affirmé qu’elle laisserait ses taux inchangés cette année. Cette position encourage les investisseurs à miser davantage sur les marchés financiers.
Afp