Apres 40 ans de réticence et d’interdiction , de combat entre élus républicains et grands groupes pétroliers contre des organisations écologiques, l’exportation de pétrole non raffiné à partir des Etats-Unis vient d’être autorisée par le congrès Américain vendredi passé.
La sénatrice démocrate de l’Etat du Dakota du Nord a déclaré : « En ouvrant le brut américain au reste du monde, nous fournirions à nos alliés un partenaire commercial plus stable, et réduirions le pouvoir de pays comme la Russie, le Venezuela et des régions volatiles du Moyen-Orient qui utilisent leur domination sur le marché de l’énergie pour influencer notre pays et nos alliés. » Un avis loin d’être partagé par les écologistes qui eux, trouvent cette décision totalement contradictoire aux engagements pris au début du mois à Paris durant la conférence sur le climat (COP21). » Des sources d’énergie sales et dangereuses doivent rester dans le sol » se sont-ils indignés.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, les Etats-Unis pourraient être exportateurs nets de brut dans une quinzaine d’années, une raison qui a joué en faveur de cette nouvelle loi. Toutefois, selon James Williams de WTRG Economics » la levée de l’interdiction d’exporter ne devrait avoir que peu d’impact sur le marché mondial du pétrole, car au total, il n’y aura pas de quantité de pétrole supplémentaire en vente. En revanche, elle pourrait bénéficier aux producteurs, qui devraient pouvoir exporter à un prix meilleur (que celui qu’ils obtiennent aux Etats-Unis) vers l’Europe, où les raffineries sont mieux équipées pour traiter la qualité de pétrole américain à basse teneur en soufre que les raffineries américaines ».
Mais, selon Andy Lapow de Lapow Oil Associates : « les exportations seront difficiles si l’écart de prix entre les variétés du WTI américain et du Brent européen, coté à Londres, se resserre encore: cela n’encourage pas les exportations américaines vers de nombreux pays, une fois pris en compte le coût additionnel du transport. »
A.N