Les cours du pétrole perdaient un peu de terrain mardi en cours d’échanges européens après avoir atteint leurs plus hauts en quatre mois alors que les investisseurs se concentraient sur la réunion de l’Opep de lundi.
Vers 15h Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 67,37 dollars à Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de WTI pour le contrat d’avril cédait 24 cents à 58,85 dollars. Les prix ont atteint leurs plus hauts en plus de quatre mois, à 67,51 dollars pour le Brent vers 12h15 Gmt et à 59,57 dollars pour le WTI vers 11h10 Gmt.
Le Comité de suivi de l’accord de l’OPEP (JMMC) a proposé lundi d’annuler une réunion plénière de l' »OPEP+« , comme le groupe de producteurs est surnommé, ce qui repousserait à juin la décision de renouveler ou non l’accord de limitation des extractions. « Cela veut dire que l’OPEP+ va continuer de limiter sa production au moins pendant tout le premier semestre« , a expliqué Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, a par ailleurs affirmé qu’il fallait faire attention à éviter qu’un « surplus de l’offre » ne se développe « dans les semaines et les mois à venir« .
En 2018, l’OPEP avait adopté une autre stratégie, décidant, en amont de sanctions américaines contre l’Iran, d’assouplir son accord, ce qui avait conduit à une chute des prix au deuxième semestre quand Washington avait accordé des exemptions à certains importateurs. « Après avoir été surpris en 2018, l’OPEP+ va probablement attendre de voir comment évolue la production iranienne, ainsi que celle du Venezuela, avant de toucher à ses objectifs de production« , ont estimé les analystes de l’UBS.
Ils notent également qu’une décision en juin permettra de prendre en compte l’état de la demande mondiale, alors que des incertitudes comme le Brexit et le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis menacent de peser sur la consommation. A plus court terme, le marché prendra connaissance mercredi des données de l’Agence américaine de l’Energie sur les stocks de brut des États-Unis.
Pour la semaine achevée le 15 mars, les analystes tablent sur une hausse des stocks de brut de 1,5 million de barils, sur une baisse de ceux d’essence de 2,5 millions de barils et de 1,5 million de barils de ceux d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
Afp