Mercredi, le prix du pétrole a atteint son plus haut niveau depuis novembre 2015, s’établissant à plus de 49 $. Une situation soutenue par le ralentissement de la production canadienne en raison des incendies dans la province de l’Alberta.
Selon Radio Canada, la baisse de la production canadienne pourrait se poursuivre au cours des prochaines semaines, avec l’évacuation programmée des sites de certaines compagnies pétrolières dans la région touchée par les flammes, en l’occurrence Syncrude et Suncor.
Il faut rappeler que dans son rapport mensuel publié le jeudi 12 mai, l’AIE a affirmé que « le marché pétrolier est en voie de rééquilibrage car il y a moins de barils en provenance des pays non Opep sur le marché international, des stocks réduits et une demande qui pourrait être plus vigoureuse que prévu ». Aussi, la baisse de la production au Nigéria, au Venezuela et aux USA est-elle de nature à favoriser une augmentation continue du prix du baril. Goldman Sachs a prédit à cet effet que « le pétrole devrait se maintenir autour des 50 $ au cours du second semestre de 2016 ».
La banque d’investissement a surtout indiqué que pour la première fois depuis 2015, l’offre est inférieure à la demande. Dans un rapport de Goldman Sachs, on peut lire « le rééquilibrage physique du marché pétrolier a enfin commencé. Alors que l’offre et la demande ont dépassé les attentes au premier trimestre, laissant une surproduction de 1,4 million de barils par jour, nous pensons que le marché est probablement devenu déficitaire en mai ». Ces données sont visiblement en train de déjouer les scénarios annoncés par de nombreux analystes et experts qui prévoyaient la reprise de l’or noir courant 2017.
Il parait plus probable désormais que le baril atteigne la barre symbolique des 50$ dans très peu de temps. En effet, au Nigéria, les Niger Delta Avengers (militants armés qui sabotent depuis plusieurs semaines les installations pétrolières) ont promis de multiplier leurs opérations, et au Canada, les feux ne sont toujours pas maîtrisés.
Enfin, les places boursières se portent mieux. Même si en Europe elles démarrent timidement ce mercredi, en Asie, elles sont au vert depuis hier grâce à la hausse du pétrole. De quoi augurer d’un regain d’intérêt pour la matière première de la part des investisseurs.
Agence Ecofin