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FACEBOOK face à une panne d’ampleur, les utilisateurs reviennent à la « vraie vie »

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Facebook commençait jeudi à rétablir ses services après une longue panne, qui a suscité des réactions mi-amusées mi-éplorées d’internautes retrouvant la « vraie vie », réactions bien évidemment diffusées … sur internet, via d’autres canaux.

« Nous sommes de retour ! », a tweeté le compte officiel d’Instagram, l’une des plateformes opérées par le géant de la tech, sur le réseau social concurrent Twitter, à 21H41 heure de Californie (05H41 GMT).

Selon le site Downdetector, l’ensemble des plateformes de Facebook (Facebook, Instagram, WhatsApp, Messenger) ont vu les difficultés apparaitre aux alentours de 17H00 GMT avant de commencer à se résorber aux alentours de 16H00.

Sur la page « Facebook for developpers », dédiée à ceux qui mettent au point les applications qui interagissent avec ses services, le groupe évoquait une panne signalée à 10H30 heure de la Californie (17H30 GMT). A la même heure, le réseau social avait tweeté être « au courant » du fait que « certains utilisateurs » rencontraient « des problèmes » et promettait de les résoudre « le plus vite possible », sans dire d’où venait la panne.

D’origine pour l’heure inconnue, la panne a affecté les services de Facebook de diverses manières un peu partout dans le monde. Si la situation était revenue à la normale sur le continent américain, certaines zones en Europe et en Asie semblaient toujours concernées. L’incident a suscité de nombreuses réactions d’utilisateurs rendus à la « vraie vie ». « Vous présentez ça comme la fin du monde alors que vous n’avez simplement pas accès à Facebook? Ayez une vraie vie plutôt qu’une vie numérique », écrivait ainsi « Johanna » sur le site Downdetector. « Je prédis un baby- boom dans neuf mois ! Vous vous souvenez de ce jour où Facebook a planté et forcé les gens à prendre conscience de ceux autour d’eux ? », a commenté une autre, Palmina D’Allesandro.

Sur Twitter, les publications siglées #facebookdown ou #instagramdown foisonnaient, avec une tonalité mi-éplorée, mi-ironique. « J’ai posé mon téléphone. Je suis allé prendre l’air et… c’est nul INSTA revient vite la vraie vie c’est nul », twittait l’un. « Je suis complètement perdue. Que quelqu’un l’explique comment interagir avec des gens dans la vraie vie », faisait mine de se lamenter une autre.

La panne a fait des heureux parmi les concurrents du réseau social : son concurrent Twitter mais aussi la messagerie cryptée russe Telegram qui aurait ainsi gagné trois millions d’utilisateurs durant les 24 dernières heures, selon son fondateur Pavel Durov.

Pour le groupe fondé par Mark Zuckerberg, cette panne pourrait être la plus importante connue jusqu’ici. Elle ne résulterait pas d’une attaque par déni de service (DDoS), qui consiste à inonder un service de demandes de connexions, visant ses plateformes, aux 2,3 milliards d’usagers.

L’incident arrive dans un contexte déjà difficile pour le géant de l’internet, qui a appris mercredi soir l’ouverture d’une enquête pénale, lancée par des procureurs à New York, autour de ses partages de données personnelles avec d’autres groupes technologiques, selon le New York Times. Un grand jury à New York a, d’après le quotidien, exigé officiellement d' »au moins deux importants fabricants de smartphones » qu’ils fournissent leurs informations sur ce sujet, qui concerneraient des centaines de millions d’utilisateurs.

Facebook partage ou a partagé de nombreuses données personnelles avec des entreprises technologiques extérieures, dont les fabricants de smartphones par exemple, pour que ses services soient compatibles avec leurs systèmes d’exploitation, diverses applications ou sites. Il le fait au travers de « partenariats » signés avec ces groupes. Nombre d’entre eux ne sont déjà plus actifs, selon Facebook.

Contacté par l’AFP, Facebook a indiqué qu’il était « connu que des enquêtes fédérales, y compris par le ministère de la Justice, étaient en cours » et qu’il « coopérait » toujours avec les enquêteurs. Le groupe est soumis à une critique constante depuis le scandale Cambridge Analytica (CA) il y a un an. Elus, régulateurs et enquêteurs dans le monde entier cherchent à déterminer si Facebook a caché d’une façon ou d’une autre les détails de ses pratiques de partage de données.

Afp

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