Pas moins de 15 partis politiques et 35 personnalités et 4 syndicats autonomes se sont réunis cet après-midi à Alger au siège du parti d’Ali Benflis, pour réagir en commun par rapport au mouvement de manifestations que connait le pays.
Intervenant en premier, le président de Talai El Houriat, Ali Benflis a indiqué que ce « mouvement augmente d’envergure et de soutien de la part de tous les tranches de la société, mais aussi il augmente en termes des doléances, passant de son opposition au 5 eme mandat mais le départ du système». Une situation contre laquelle « nous avons déjà averti sur cette situation depuis plusieurs années, appelant à un nouveau système et éviter la fuite en avant » a encore souligné Benflis.
La situation oblige, selon lui, l’opposition est appelée aujourd’hui à transformer les appels du peuple vers la réalité et de les soutenir». L’intervenant a aussi indiqué qu’un consensus est apparu dans les rends de l’opposition visant à soutenir les manifestations et le rejet de 5eme mandat, ainsi que le boycotté des élections.
Louiza Hanoune, secrétaire générale du PT, a indiqué que «nous sommes devant une situation de changement qui rejette l’état des lieux du pays». « Le régime fait de la fuite en avant, même la lettre imputée à Bouteflika, l’indique bien que le pouvoir est têtu » a-t-elle ajouté. Dans ces conditions, elle a souligné que « le régime est fragile et il est temps de le pousser à partir ». Hanoune a appelé « pour l’annulation des élections et aller d’abord vers des législatives ».
Par rapport, à l’armée, Hanoune a appelé cette institution à ne pas s’introduire en politique et rester dans ses prérogatives institutionnelles. Elle a aussi, critiqué la réaction de la France et des Etats-Unis vis-à-vis de la crise actuelle.
Abdellah Djaballah, president du FJD a souhaité à ce que l’institution militaire intervient auprès du conseil constitutionnel pour qu’il actionne l’article 102 de la constitution. Toutefois, il a regretté le fait que l’armé ne tiens pas compte de l’appel du peuple et ses doléances. Il a appelé à ce que la marche du vendredi prochain soit un signe fort du peuple pour le système en place.
Le président du RCD, Mohcine Blabes a appelé lui aussi au changement du système, qui est devenu le crie de tout le peuple algérien, en Algérie a aussi à l’étranger.
Makri Abderezak, président du MSP, a appelé ses militants à rejoindre la marche sans une casquette politique, tout en fixant certains objectifs, tel que le maintien de cadre pacifique, pour ne pas donner la chance à certains de détourner le mouvement. Makri a souligné aussi « la nécessité de poursuivre la pression jusqu’à ce que le mouvement atteint ses objectifs ».
https://www.facebook.com/elbilad/videos/2086836974756462/?v=2086836974756462
Toutefois, il a averti contre la possibilité de récupération de ce mouvement, et aussi contre les interventions étrangères, qui veulent déjà orienter le mouvement populaire.
Selon lui, il ne faut pas s’arrêter jusque contre le 5 eme mandat, et l’application de l’article 102, mais il faut aller vers le report des élections, et entamer les réformes profondes.
Plusieurs autres personnalités ont aussi assisté, à l’instar de l’ex chef du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, et Mustapha Bouchachi.
https://www.facebook.com/sabqpress/videos/429494487819968/