« Plus de 98% de l’électricité est produite actuellement à partir du gaz naturel », a indiqué ce dimanche, le PDG du groupe Sonelgaz, M. Mohamed Arkab, lors d’un point de presse animé en marge de la 2ème édition du salon de l’Electricité et des Energies Renouvelables qui se tient du 10 au 13 février au Palais des Exposition.
« Nous avons mis en place un plan pour produire de l’électricité grâce aux cycles combinés en utilisant des turbines à valeur, ce qui nous permettra d’avoir 30% d’électricité sans consommer du gaz naturel », a-t-il souligné.
A ce propos, M. Arkab a indiqué que « nous avons déjà 5 centrales qui produisent de l’électricité grâce à ce cycle combiné et six centrales d’une capacité de 8.000 mégawatts seront équipées de cette novelle technique d’ici 2022 ».
Il a par ailleurs souligné que « dans le cadre du business plan mis en place par Sonelgaz à l’horizon 2023, nous allons vers la production de l’électricité avec un savoir-faire algérien et des matières premières algériennes ».
M. Arkab a indiqué que « nous avons un réseau de 30.000 km dans notre pays avec plus de 370 postes haute tensions et très haute tension », en rappelant que le groupe Sonelgaz a commencé, à partir de 2011, « à mettre en place un plan, afin de développer un réseau haute tension et très haute tension avec un savoir-faire algérien.
il a indiqué que 60% des équipements du réseau électrique de national de haute tension sont fabriqué localement, notamment les câbles, les pilonnes et tous les accessoires.
Évoquant la production de l’électricité, le PDG du groupe a affirmé que « l’ambition est de réaliser 16.000 mégawatts d’ici 2025 et 16.000 km de réseau de haute tension d’ici 2025 », ajoutant que « cette réalisation nécessite beaucoup d’accessoires ce qui permettra de promouvoir l’outil national et d’utiliser les compétences locales ».
Interrogé sur la production de 150 mégawatts issus des énergies renouvelables, M. Arkab a indiqué que « plus de 60 opérateurs ont retiré le cahier des charges et la production débutera avant l’été, précisant, les attributions de marchés se feront d’ici mars à avril prochain.
il a également souligné que « Sonelgaz a lancé un appel d’offre pour la réalisation de 50 mégawatts, dans le but de réduire l’utilisation des carburants dans les centrales, notamment dans le Sud ».
M. Arkab a rappelé qu’une partie du taux de perte d’électricité à travers le réseau national est due à la qualité des équipements. « Nous devons nous assurer de la qualité de ces équipements pour revenir aux normes internationales en termes de perte d’électricité qui se situe entre 6% et 8% ». A ce propos, il a indiqué que « le taux de perte d’électricité en Algérie se situait, il y a cinq ans, entre 18% et 20%. En 2018, ce taux est passé, selon le PDG du groupe, à 12,8%.
Pour rappel, le Ministre de l’énergie Mustapha Guitouni a annoncé, en décembre dernier, devant la commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN) que, si la consommation interne de gaz poursuivait son rythme actuel, dans trois ans l’Algérie n’exporterait plus de gaz.