Les prix du pétrole montaient mardi en cours d’échanges européens alors que les Etats-Unis ont directement visé la compagnie nationale vénézuélienne pour fragiliser le régime de Nicolas Maduro, ce qui pourrait affecter l’offre mondiale de brut.
Vers 16h Gmt, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 61,45 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
La Maison Blanche s’est attaquée à la compagnie pétrolière PDVSA, accusée d’être « un véhicule de corruption« .
Selon le Trésor américain, ces sanctions qui interdisent à PDVSA de faire du commerce avec des entités américaines et gèlent ses avoirs à l’étranger ont pour objectif d’empêcher « le détournement de davantage de ressources » par Nicolas Maduro. « Les acheteurs américains de pétrole brut vénézuélien vont devoir payer auprès d’un compte tiers, hors d’atteinte du régime en place« , a détaillé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, pour qui cela va se traduire par « un arrêt du flux de brut vers les États-Unis« .
Le pétrole vénézuélien, très lourd, est utilisé par les raffineries du sud des États-Unis, qui le mélangent à un brut plus léger.
Mais si les prix montaient, la perspective de voir s’évaporer l’offre venue du pays possédant les plus amples réserves de pétrole au monde n’a pas non plus conduit à une envolée des cours. « Cela faisait plusieurs jours que la perspective de sanctions était attendue » par les investisseurs, ont commenté les analystes de ING.
Les investisseurs attendront par ailleurs sur les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), qui publiera mercredi ses chiffres sur les stocks des États-Unis.
Afp