Les Algériens représentent 12 % de la totalité des bénéficiaires de titres de séjour délivrés en 2017 en Ile-de-France, selon des chiffres publiés par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) de la même région française.
Sur les 96 000 titres de séjour accordés en Ile-de-France en 2017, 11 613 ont été accordés aux Algériens qui sont suivis par les Marocains (8 012), les Chinois (7 290), les Tunisiens (6 604) et les Maliens (3 383), selon les données de l’institut publiées hier.
Le poids de l’Île-de-France dans l’immigration professionnelle continue à augmenter. En 2017, la région regroupe 54 % des titres délivrés en France pour motif professionnel, 39 % de ceux destinés aux familles, 36 % des titres délivrés aux étudiants et 32 % des titres relevant des motifs humanitaires.
Le travail constitue le troisième motif de délivrance d’un titre de séjour. En 2017, 15 000 titres ont été accordés pour raison professionnelle en Île-de-France, soit 16 % de l’ensemble. Ces titres ont doublé depuis 2012.
Les études constituent le deuxième motif d’immigration étrangère: 29000 titres ont été accordés en 2017, soit 30 % de l’ensemble. L’immigration estudiantine est en forte hausse entre 2006 et 2017, exception faite de l’année 2012 marquée par la mise en place, en 2011, de dispositifs visant à durcir les conditions d’accueil et d’accès à une carte «salarié» pour les étudiants étrangers. Cette circulaire a été abrogée en 2012.
A noter que les étudiants algériens en France sont parmi les plus nombreux à étudier en France avec un nombre de 30.521 contre 26.116 en 2017, selon les dernières données de Campus France.
Rappelons que le nombre de visas délivrés aux Algériens au cours de l’année 2018 a baissé d’environ 30% par rapport à 2017, selon les statistiques publiées par le ministère français de l’Intérieur. En effet, le chiffre est passé de 413.000 à 297.000, soit 116.000 visas de moins.
A ce propos, le Consul général de France en Algérie, M. Marc Sedille, avait avancé deux raisons à la baisse du nombre de visas délivrés aux Algériens : le changement de prestataire en passant de TLS à VFS et le renforcement du contrôle aux frontières à cause de la crise migratoire.