La wilaya d’El Oued occupe la première place en matière de production de pommes de terre, avec 13 millions de quintaux et une superficie plantée de 40 000 hectares, représentant 30% de la production nationale, a rapporté ce mardi la Radio Algérienne.
La wilaya d’El Oued est devenue, en l’espace de dix ans, la région agricole la plus importante de l’Est de l’Algérie, approvisionnant ainsi le marché local de produits divers, ce qui incite aujourd’hui les producteurs à envisager sérieusement l’exportation des produits agricoles, afin de contribuer à l’économie nationale et de maintenir la stabilité du marché, selon la même source.
Malgré ces quantités importantes, force est de constater que le problème d’approvisionnement du marché national en pommes de terre reste toujours posé et la fluctuation des prix du produit préféré des Algériens démontre l’absence totale d’une stratégie nationale visant à réguler le marché des fruits et légumes.
l’approvisionnement du marché et stabilité des prix
Par ailleurs, les prix de la pomme de terre restent relativement stables en dehors des périodes de fêtes et du mois sacré, où le consommateur algérien est habitué, depuis des années, à subir la hausse des prix. Derrière la hausse des prix de la pomme de terre se cache la spéculation qui a main basse sur le marché national, et ce, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics, notamment la mise en place en 2008 du dispositif Syrpalac (système de régulation de la production agricole de large consommation) et le renforcement des contrôles.
L’absence d’un marché national organisé et le manque de réseaux de distribution alimentent, de leur côté, la spéculation sur ce marché. En effet, la grande distribution permet la transparence, la traçabilité et l’exportation des produits agricoles. Dans ce sens, la grande distribution peut jouer un rôle important dans la conjoncture économique actuelle du pays, afin de booster le commerce intérieur qui reste dominé par les petits circuits de distribution
Quant à l’exportation de ce type de produit, elle reste semée d’embûches. En effet, les opérateurs économiques souhaitant exporter et conquérir des marchés extérieurs, sont confrontés au manque de moyens logistiques liés au conditionnement, au transport et à la maîtrise de la chaîne de froid.
En dépit de toutes ces difficultés, le secteur agricole, notamment la filière pommes de terre, attire des investisseurs étrangers, comme l’atteste le projet de réaliser une usine de transformation de de la pomme de terre par des investisseurs américains dans la wilaya d’Ain Defla.