Les établissements de tourisme dans le secteur publics souffrent de la mauvaise gestion liée en grande partie à la méthode statique des gestionnaires, selon, le Docteur Saadi Nacer-Eddine, spécialiste en économie industrielle, il est temps que les gestionnaires revoient leurs méthodes et s’adapter à l’actualité du terrain.
Algérie Eco : Est-ce la méthode de gestion des établissements touristiques bloque actuellement l’émergence de secteur du tourisme en Algérie ?
Nacer Eddine Saadi : La méthode de gestion de secteur public n’a pas changé, on continue de gérer le secteur public comme nous le faisions il y ‘ a 20 ans. De ce fait, ce secteur n’arrive plus à s’imposer sur le marché, contrairement au secteur privé qui est en train de se positionner sur le marché avec de la qualité et des stratégies claires.
C’est pour cela que j’ai dit que le secteur public doit changer la manière de concevoir le métier, il doit changer le mode de penser dans le management et le comportement. Les équipements sont déjà la, la modernisation est en cours de s’effectuer, les hôtels sont en train d’être équipés des dernières technologies, comme la digitalisation comme la E-conciergerie, et autres, ce qui me rend très optimiste à une évolution de la situation prochainement.
Est-ce que le manque dans la formation est la cause de cette situation ?
Certes, il y a un problème très important de formation qui se pose, et qui s’impacte sur le mode de comportement. Il faut comprendre bien le métier de l’hôtellerie et du tourisme. A ce propos, il y a un programme de formation de 3000 personnes, qui est une très bonne chose qui donnera des résultats dans ce sens.
Cela fait des années qu’on parle de développer le secteur du tourisme, est ce que ce retard n’est pas lié à une volonté politique ?
Je ne pense pas qu’il y a un manque de volonté politique. Quand on consacre 100 milliards de dinars pour le secteur, c’est une preuve d’une grande volonté. Mais un manque de compréhension sur l’apport du secteur de tourisme pour notre pays. On ne sait pas qu’on créant un emploi dans le secteur de tourisme, on crée trois autres emplois d’autres secteurs. Car toute l’activité économique le suit, comme le textile, la restauration et l’artisanat. Il viendra le jour ou le secteur de tourisme sera une locomotive dans notre pays et un moyen important pour la diversification économique. Il y a une prise de conscience de rôle que peut jouer le secteur de tourisme dans notre pays, même au plan de l’image extérieure, il va permettre à notre pays d’être connue, le tourisme est un ambassadeur de notre pays.
En termes, de formation et de pratique, que manque réellement pour les managers des hôtels ?
Le manager doit être un stratège et non un bureaucrate, c’est un élément fondamental, on ne gère pas un hôtel comme on gère une épicerie, et chacun a ses métiers. Le manager doit être un élément baladeur et non bureaucratique ou autocratique, et se limité à donner des ordres et des instructions, il doit être une personne qui s’implique qui fédère en contact avec la clientèle, voir même accompagner le client dans sa chambre. Et c’est ce qui manque à nos mangers qui n’ont pas eu la formation adéquate aux exigences actuelles. Sur le plan communication, les gestionnaires doivent s’adapter aux nouvelles technologies et à l’utilisation des outils récents à l’instar des réseaux sociaux et autres moyens dispensable afin de toucher le max de personnes.