Les cours du pétrole ont reculé vendredi après neuf séances consécutives de hausse, le marché reprenant son souffle après avoir fait s’envoler les cours au plus haut depuis près d’un mois et demi.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clos à 60,48 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour la même échéance a cédé 1,00 dollar à 51,59 dollars. « La semaine a été impressionnante et se termine par des prises de bénéfices« , a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.
Les cours du Brent et du WTI ont pris respectivement 6% et 7,6% malgré le recul de vendredi, poussés par l’annonce d’une réduction des exportations de l’Arabie saoudite.
Confirmant des rumeurs de presse, le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, a annoncé mercredi que le royaume réduirait ses exportations de 800.000 barils par jour (b/j) à 7,2 millions de barils par jour (mbj) en janvier contre 8 mbj en novembre. Une réduction supplémentaire de 100.000 b/j est prévue en février. « Il s’agissait d’une confirmation mais cela a été l’événement principal de la semaine« , a affirmé M. Flynn.
Les observateurs soulignaient par ailleurs le retour de Ryad sur la scène internationale, de nature à être favorable aux cours du brut. « Le meurtre (du journaliste saoudien Jamal) Khashoggi ne fait plus les gros titres, donc le royaume retourne à la normale, ce qui inclut réduire sa production pour soutenir les prix« , a estimé Olivier Jakob, analyste de Petromatrix
Après le meurtre de M. Khashoggi, l’Arabie saoudite avait fait face aux critiques internationales, notamment de son allié américain. De nombreux acteurs du marché jugent que le premier exportateur mondial avait laissé les cours chuter sans intervenir fin 2018 pour satisfaire Washington, alors que le président Donald Trump tempêtait contre le prix trop élevé du carburant.
Les investisseurs ont également repris goût pour les actifs plus risqués, comme le pétrole, alors que les négociations à Pékin sur les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis semblent s’être déroulées sans accroc en début de semaine.
Après une dégringolade automnale qui a vu les cours atteindre leur plus bas niveau la veille de Noël, les cours du brut sont remontés d’environ 20%.
Afp