La société Batimatec Expo veut donner un contenu concret à l’intelligence économique en testant son opérationnalité à travers, notamment, l’organisation du salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics qu’elle organisera du 24 au 28 mars prochains à la Foire d’Alger.
Par ce moyen qui a fait ses preuves dans de nombreux pays du monde elle veut s’assurer une participation de plus en plus accrue à ce grande manifestation économique qui draine déjà pas moins de 1300 entreprises nationales et étrangères.
Le recours à l’intelligence économique permet en effet de collecter et d’utiliser à bon escient des informations stratégiques à l’effet d’attirer de nouveaux clients en leur assurant, notamment, une meilleure visibilité entrepreneuriale et en leur faisant découvrir des partenariales potentiels et des nouveautés multiformes à même d’influer positivement sur leurs affaires. Sur le principe « Celui qui détient l’information, détient le pouvoir » Linda Belkacem et Mehdi Omarouayache, deux grands professionnels de l’intelligence Economique, ont détaillé, tour à tour, les bonnes attitudes à prendre pour collecter et traiter les informations susceptibles de garantir le succès des challenges ciblés par les organisateurs de salons professionnels de ce genre.
Si, comme l’ont si bien rappelé ces spécialistes de l’Intelligence Economique, l’Etat a effectivement un important rôle à jouer tout particulièrement au démarrage, c’est surtout aux entreprises qu’il revient de promouvoir cet instrument de Veille, parce qu’elles sont les premières concernées par les résultats managériaux, mais aussi et surtout, parce que cela relève des décisions quotidiennes de gestion, que seuls les cadres dirigeants sont habilités à prendre. Ils connaissent parfaitement le terrain et « les difficultés générées par un environnement souvent hostile et des intérêts individuels qui réduisent considérablement les performances managériales » comme s’en est plaint en connaissance de cause le PDG de Batimatec Expo, monsieur Raouf Stiti qui appelle les managers des entreprises du secteur de la construction à participer nombreux au prochain salon Batimatec en faisant preuve de volontarisme, car dit-il, « lorsque les gestionnaires principaux font preuve de volontarisme, l’Intelligence Économique est très vite adoptée par les cadres intermédiaires avant d’être relayée par l’ensemble du personnel qui voit en elle un bon moyen de protéger leurs entreprises et de préserver en conséquence leurs emplois ». La mobilisation des managers et employés assurera notamment la protection de leurs sociétés contre toutes formes d’espionnage malveillant et les fuites par mégarde d’informations stratégiques dont pourraient tirer profit les entreprises concurrentes. Selon les cas ils devront adopter des attitudes offensives quand il faudra glaner des informations externes utiles à l’entreprise, défensives s’agissant de préserver les secrets managériaux et, bien entendu, opérationnelles quand il s’agit d’assurer l’image de marque et l’expansion de la société.
En sus des médias classiques (Journaux, radios et télévisions) qui constituent d’immenses gisements d’informations en attente de traitements ou de diffusions, les nouvelles technologies de l’information et de la communication constituent des moyens redoutables pour les opérateurs de l’intelligence économique. Leurs applications multiformes permettent de donner de la visibilité aux entreprises, de collecter des informations utiles sur les sociétés concurrentes et d’avoir des connaissances actualisées sur les innovations et le business en général. Les entreprises qui y ont recours en sont mieux armées pour affronter la concurrence et se mettre à l’abri des événements déstabilisants.
L’Intelligence Economique que l’aisance financière passée a à l’évidence très mal servi, devra estiment les deux conférenciers reprendre ses titres de noblesse à l’aune de la crise économique qui se profile. A défaut, cela pourrait entraîner à moyen terme, la faillite de nombreuses sociétés qui éprouveront beaucoup de mal à s’adapter à la concurrence que leur livreront les sociétés les mieux aguerries à la compétition économique et commerciale L’Intelligence Économique ne pourrait évidemment voler à leur secours que si il y a de la par de leurs dirigeants une réelle volonté de faire rationnellement usage des outils de veille de cette discipline.