L’économiste, et professeur Abderrahmane Mebtoul, a remet directement en causes les chiffres communiqués par le ministère de l’industrie concernant les importations de véhicules, qui se chiffres à 2,5 Mds de dollars, indiquant que les vrais chiffres sont toujours de 4 mds de dollars.
Invité ce matin de la radio nationale, Mebtoul qui est aussi le chef de délégation algérienne aux rencontres thématiques prochain au sommet des deux rives de la Méditerranée, prévu le 24 juin 2019 à Marseille, s’est insurgé « contre ce mensonge, on sort avec 4 mds de dollars d’importation de pneus et accessoire » a t-il affirmé. Se basant sur les chiffres des Douanes, Mebtoul a souligné que ces derniers sont prêts de 3 mds de dollars.
Revenant aux prévisions qu’il avait effectué déjà auparavant, Mebtoul, a indiqué que les calculs que j’ai fait s’oriente vers la fin 2018, à 3,5 mds de dollars d’importation en termes de camion et voiture, ajoutant à cela que ce qui concerne accessoire et pneus, on est à environ 4 mds de dollars ». Selon les estimations du ministre de l’industrie, il est prévu 5000 voitures en 2018, or que ces usines fonctionnent entre 20 et 25 000 unités. Par simple calcul de la somme, l’invité de la radio a fait ressortir le chiffre de 10 mds de dollars d’importation. « Ce qui représente 30% des recettes de la Sonatrach avec un baril de 60 dollars » a-t-il encore souligné.
Selon le professeur Mebtoul, « il n’est pas admissible d’avoir 10 constructeurs de véhicules, aucun pays dans le monde n’a plusieurs constructeurs », selon lui il est urgent de « revoir et réorienter cette politique qui est très dangereuse, et porte atteinte à la sécurité nationale».
L’intervenant a appelé à privilégier l’intérêt supérieur de l’Algérie. Dans ce sens, il a signalé l’importance d’accélérer les reformes liées à l’investissement, entre autres, la levée des obstacles bureaucratiques et la centralisation, la réforme du système financier, non reformé depuis plusieurs année, ainsi que l’adaptation de système socio-éducatif en se basant sur l’économie de la connaissance.