La wilaya de Sétif s’est classée 1ère ville à l’est du pays en matière de production céréalière au cours de la campagne agricole 2017/2018, ce qui constitue en soi une réussite pour le secteur agricole. La capitale des Hauts-Plateaux conserve ainsi sa réputation de « grenier à blé » du pays, a rapporté ce dimanche la Radio Algérienne.
Au niveau national, Sétif s’est classée au deuxième rang juste derrière la wilaya de Tiaret avec une production céréalière de l’ordre 3,6954 millions de quintaux (q), réalisée sur une surface de plus de 197 100 hectares (ha), a indiqué le directeur local des services agricoles, Ali Zerarka, selon le même média.
Les superficies agricoles réservées à la culture céréalière à Sétif, a connu une hausse de 400 hectares par rapport à l’exercice précédent, selon la même responsable qui a indiqué que 175 000 hectares (ha) ont été emblavés jusqu’à présent dans le cadre de la campagne labours-semailles 2018-2019.
Les superficies irriguées au moyen du système d’irrigation d’appoint passeront dans «un très un proche avenir» de 45000 ha à 80000 ha dès la mise en services du méga projet des grands transferts hydrauliques à partir des wilayas de Jijel et Béjaia vers Sétif, selon le même responsable.
A noter qu’en dépit de cette production « record » de céréales, l’Algérie ne couvre que la moitié de ses besoin en blé dur et une infime partie de ses besoins en blé tendre qui reste encore importé pour environ 3 milliards de dollars par an.
La dépendance de l’Algérie à l’importation de blé et son incapacité à atteindre l’autosuffisance est une menace permanente quant à la sécurité alimentaire du pays. Toutefois, les autorités veulent se montrer rassurantes et minimiser les conséquences de cette dépendance.
En effet, le directeur général de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Mohamed Belabdi, avait déclaré en août dernier qu’une autosuffisance en blé dur était largement «à notre portée », à condition de mieux organiser les techniques d’irrigation dans les régions nord, précisant que 600 000 hectares en irrigué suffiraient pour assurer l’autosuffisance du pays en blé dur.
Dans le cadre de sa stratégie de diversification de ses approvisionnements, l’Algérie a montré depuis quelques mois son intérêt à l’importation de blé russe. Une délégation composée de représentants du ministère de l’Agriculture et de l’OAIC s’est rendue en septembre dernier en Russie pour examiner des échantillons de blé russe.