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un accord commercial préférentiel, prevu entre l’Algerie et la CEDEAO

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L’Algérie envisage d’entamer des négociations avec la Communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue de conclure un accord commercial préférentiel entre les deux parties, a indiqué mercredi à Alger le ministre du Commerce, Said Djellab.

« Nous allons négocier sur un accord commercial préférentiel avec la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) permettant la facilitation d’accès des produits algériens à cette zone qui représente un marché de 300 millions de consommateurs », a précisé M. Djellab lors de la cérémonie d’ouverture de la 27è édition de la Foire de la production algérienne.

Pour M. Djellab, l’Algérie a entamé effectivement la négociation sur un accord commercial préférentiel avec la Mauritanie qui a abrité, en octobre dernier, la foire de la production algérienne en prouvant que « le produit national possède une place dans les marchés extérieurs ».

L’Algérie ciblera, par la suite, des marchés des pays de l’Afrique centrale et australe, a ajouté le ministre. Cela reflète, selon lui, « l’orientation stratégique du pays vers son continent qui représente un espace naturel ».

Et d’ajouter: « l’Algérie est un pays pionnier en Afrique, et nous devons intégrer un contenu économique dans notre relation diplomatique et politique distinguée sur le continent, un objectif que nous cherchons à atteindre ».

A ce titre, il a noté que les études économiques montrent que l’Algérie sera au cours des prochaines années le plus important marché prometteur de par le monde, le volume des échanges commerciaux ne dépassant pas les 11% ».

« Nous avons une marge de manœuvre très importante avec les pays de l’Afrique, d’où la nécessité pour nous d’œuvrer à ce que l’Algérie décroche sa part sur ce marché », affirme le ministre.

Cette nouvelle orientation vers l’Afrique sera concrétisée par de nombreux salons et manifestations économiques dans lesquels l’Algérie participera dans ce continent, a expliqué le ministre ajoutant que l’Algérie compte participer à 29 salons en Afrique sur 53 salons internationaux hors le pays durant la période 2019/2020.

L’Algérie avait participé à 25 salons et manifestations économiques durant 2018 dans plusieurs capitales, dont Washington, Bruxelles, Nouakchott et Doha en vue de promouvoir le produit local dans les marchés internationaux.

Ces salons ont été couronnés par la signature d’importants contrats d’exportation, a rappelé le ministre citant la signature de 25 contrats durant le salon de Nouakchott (Mauritanie) et 12 contrats durant le salon de Libreville (Gabon).

Dans sa stratégie d’exportation, l’Algérie s’appuiera sur les secteurs de l’agroalimentaire, l’industrie électronique et l’électroménager ainsi que les produits pétrochimiques et les produits pétroliers, et ce, après la couverture de la demande nationale d’ici deux ans.

Lancement  d’une caravane d’exportation des produits algériens vers  le Niger

Par ailleurs, cette stratégie englobe l’émergence de pôles excellence d’exportation au niveau local.

Des salons des exportations algériennes ont été organisés dans de nombreuses wilayas récemment, à l’instar de Sétif et Batna, ce qui dénote « l’existence d’une concurrence entre les territoires à encourager », a souligné M. Djellab.

Les activités d’exportation dans les wilayas frontalières seront renforcées, notamment à travers les manifestations économiques locales qui revêtiront à partir de 2019 une dimension internationale avec la participation de pays voisins, à l’image de la manifestation « El Moggar ».

Le ministre a annoncé le lancement, durant les prochain jours, d’une caravane comportant 150 camions chargés de matériaux de construction à partir de Tamanrasset vers le Niger.

D’autre part, les entreprises désirant accéder aux marchés étrangers bénéficieront d’une formation dans les métiers d’exportation au  niveau de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie.

Ces efforts seront accompagnés par le renforcement du rôle de la Société algérienne des foires et exportations (SAFEX) et les sociétés accompagnant les exportateurs en matière de logistique tout en introduisant des réformes au niveau de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX) pour réactiver son rôle en tant qu’observatoire pour les marchés étrangers.

La stratégie nationale pour la diversification des exportations est fin prête, souligne le ministre précisant qu’elle prévoyait des activités et des opérations à prendre à moyen terme (2019-2023).

Cette étude, réalisée avec la contribution de tous les opérateurs économiques nationaux et en collaboration avec le Centre du commerce international à Genève (Suisse), vise cinq principaux secteurs avant qu’elle ne soit élargie prochainement à d’autres secteurs, a fait savoir le ministre.

Evoquant la Foire de la production algérienne, le ministre a estimé qu’elle était une occasion pour mettre en évidence les capacités des entreprises nationales et la qualité de leurs produits qui leur permettent d’accéder aux marchés extérieurs.

De son côté le président de la SAFEX, Tayab Zitouni, a indiqué que « la 27e édition était un rendez-vous pour mettre en avant les résultats des efforts de l’Etat durant les 20 dernières années en matière de soutien et d’accompagnement des entreprises et des activités productives ».

Par rapport à l’édition de 2014 qui a été organisée sur une superficie de 3.000 M²  et la majorité des participants représentait des entreprises publiques, l’édition de 2018 a connu une grande affluence des sociétés algériennes dont la majorité vise l’exportation.

Organisée sur une superficie de plus de 27.000 m², la 27e édition a vu la participation de 337 sociétés, selon les chiffres avancés par le même responsable.

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