L’Afrique continue de susciter l’intérêt du gouvernement algérien, notamment dans le cadre de la nouvelle stratégie d’exportation, visant à diversifier les ressources et promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
A ce propos, M. Hocine Boubtina, secrétaire générale d’Algex, a indiqué lors d’une conférence de presse « export : potentialités et perspectives vers le marché africain », que « l’objectif est de valoriser notre production à l’échelle internationale, c’est une opportunité pour nous-même de connaitre notre potentiel, afin de savoir si on peut aller vers les marchés étrangers ».
« Nous revenons vers notre espace naturel qui est l’Afrique. Ce choix n’est pas fortuit, mais un choix bien étudié. En rappelant les dispositions déjà prises par le gouvernement pour faciliter les exportations vers l’Afrique, notamment l’ouverture de postes frontaliers et la mise en place de plateformes logistiques dédiées à l’export », a-t-il souligné.
M. Boubtina a indiqué que sur les 10 premiers fournisseurs de l’Afrique, la Chine arrive en tête avec 77,1 milliards de dollars par an, soit 16%. L’Algérie occupe la 45ème place avec 1,8 milliards de dollars par an, essentiellement des exportations des hydrocarbures. Les importations du continent africain en provenance de l’Union européenne représentent 33%.
Malgré une reprise économique en Afrique, grâce notamment à la hausse des prix des matières premières, « le commerce intra africain reste marginal », a-t-il rappelé. En effet, le commerce entre les pays africains est dominé par « l’Afrique du Sud, avec 22 milliards de dollars par an et l’Algérie arrive à la 9ème place ».
Concernant les exportations de l’Algérie vers le continent africain, « elles ont légèrement augmenté de 3% entre 2013 et 2014, dû essentiellement à la vente des hydrocarbures », a précisé M. Boubtina. Les principaux clients de l’Algérie en Afrique sont les pays de l’Afrique du Nord. La Tunisie est le premier client de l’Algérie, avec une part de 41%.
De son côté, M. Saadi, directeur commercial de la CAGEX, a indiqué lors de son intervention sur l’apport de l’assurance-crédit dans la promotion des exportations hors hydrocarbures, que la Cagex a été créée en 1996 par les pouvoirs publics avec pour objectif de pouvoir les exportations réalisées par l’Etat et de doter l’Algérie d’un assureur-crédit. Elle assure pour son propre compte et sous contrôle de l’Etat, les risques commerciaux, les risques politiques et le risque de non transfert.
La Cagex mis à la disposition de ses clients deux types de contrats d’assurance : un contrat individuel qui couvre les risques commerciaux et/ou politiques nés de l’opération d’exportation de tous les produits, réalisée dans le cadre d’un seul contrat. Ce type de contrat concernent les primo-exportateurs. Quant au contrat global, il couvre les mêmes risques nés de l’opération d’exportation des produits réalisée avec plusieurs clients.
La Cagex effectue une étude de solvabilité du client importateur. Le taux de couverture, en cas d’insolvabilité, est fixé à 80% du montant de l’impayé au titre risque commercial et à 90% du montant de l’impayé au titre du risque politique.
