« L’année 2019 sera l’année de la promotion des exportations hors hydrocarbures et il ne peut y avoir de développement économique durable, sans la diversification des exportations. On ne peut plus dépendre d’une économie de rente basée sur les exportations des hydrocarbures », a déclaré ce dimanche, à Alger, le ministre du Commerce, M. Said Djellab, à l’accession de la conférence de presse sur le rôle de la logistique pour la promotion de la production algérienne à l’international, tenue à la Safex.
Dans ce cadre, l’Algérie est au cœur des échanges et de partenariats avec les autres pays et à cette fin « nous avons mis en place un programme 2019-2020 pour que l’Algérie participe à 53 manifestations internationales, l’Afrique sera la priorité avec 25 expositions pour accompagner l’ouverture des postes frontaliers et assurer le développer des zones frontalières », a-t-il précisé.
Le but derrière l’ouverture des trois postes frontaliers, avec la Mauritanie le Mali et le Niger, est de « pénétrer les marchés de l’Afrique de l’Ouest, qui représente plus de 300 millions de consommateurs. Elle nous permettra également d’avoir accès à l’Afrique centrale et australe ».
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie d’exportation, le gouvernement fait du continent africain sa priorité, en raison de la forte croissance économique dont il jouit. Toutefois, le ministre a souligné que le marché africain est dominé par les pays asiatiques. Selon le ministre, « économiquement, les pays africains sont absents du marché africain », et il en veut pour preuve, « le commerce intra africain qui ne dépasse pas 11% ».
A ce propos, M. Djellab a indiqué qu’il y avait une marge de manœuvre importante d’accroissement du commerce intra africain et que le continent africain constituait la réserve mondiale de croissance économique durant les 30 prochaines années.
Les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer les exportations vers Afrique, tels que l’ouverture des postes frontaliers, convergent selon le ministre, vers une présence économique algérienne dans le continent africain.
A cette fin, le ministre promet un arsenal juridique et réglementaire pour accompagner cette diversification. « Nous allons aussi vers des accords de libre-échange avec l’Afrique, nous sommes en négociation avec la Mauritanie pour un accord commercial préférentiel pour diminuer les coûts à l’export et nous sommes aussi en négociation pour un accord de libre-échange avec la CDEAO », a-t-il souligné.
Il a indiqué que «nous allons continuer à accompagner les entreprises dans leur présence sur les marchés extérieurs, parce que nous devons assurer la continuité de notre présence sur les marchés africains, il ne s’agit pas d’une exportation à distance ».
Au niveau national, le ministère du Commerce compte travailler sur l’interconnexion entre les différentes administrations pour faciliter l’acte d’exportation. « Nous avons signé trois conventions avec Logitrans, Algérie Cargo et la CNAN pour faciliter les subventions à l’export », a-t-il précisé. Les services du ministère du Commerce travaillent aussi à la certification des laboratoires.