Sa réception était prévue pour la fin 2018 en cours et son entrée en production devrait initialement intervenir au cours du premier semestre de l’année 2019. La concrétisation du projet de l’usine de production d’insuline de groupe danois «Novo Nordisk» à Boufarik dans la wilaya de Blida, est retardée jusqu’en août de l’année prochaine en raison de plusieurs obstacles freinant sa réalisation.
Pour rappel, la pose de la première de la construction de l’usine a été effectuée en mars dernier, en présence du Ministre de la santé Mokhtar Hasbellaoui et le Ministre danois des affaires étrangères Anders Samuelsen qui était alors en visite en Algérie.
«Le projet est en butte à un nombre de contraintes liées au refus de certains commerçants de libérer une partie de l’assiette destinée à l’implantation d’un parking. Un foncier actuellement exploité, par eux, au marché de gros de Boufarik, et qui rend difficile l’accès à l’usine, durant les jours de marché hebdomadaire (lundi et jeudi)», a expliqué à l’APS, le directeur du projet Mohamed Ouaguenouni dans un exposé sur ce projet, présenté au wali Youcef Chorfa, à l’occasion d’une visite de travail dans la commune de Boufarik.
Outre ces obstacles liés aux citoyens, le directeur du projet a signalé plusieurs autres contraintes, notamment, l’insuffisance de l’eau et de l’électricité pour les besoins du projet, ainsi que, le problème d’importation de certains composants des machines d’essais.
Dans ce sens, ce responsable chargé de la concrétisation de ce projet, a fait appel aux autorités locales pour «lui venir en aide dans le règlement du problème du foncier destiné à l’extension de cette usine».
Selon lui «l’entame officielle de la production d’insuline (sous forme de solution injectable en stylo pré-rempli), et autres médicaments destinés au diabète, au niveau de ce complexe, né d’un partenariat algéro- danois, interviendra en août prochain», en précisant que, cette mise en exploitation interviendra «dès parachèvement total des travaux des bâtiments et des laboratoires, actuellement en cours de finition, outre le règlement des problèmes en suspens».
Le wali de Blida Youcef Chorfa quant à lui et en guise de solutions pour les préoccupations exprimées par le directeur du projet, a instruit les responsables de la commune de Boufarik en vue de réfléchir à un compromis, pour régler le problème avec les commerçants. Comme il a donné son accord de principe pour le forage d’un puits artésien pour couvrir les besoins du projet en eau, tout en instruisant les responsables de la direction locale de Sonelgaz, en vue de le doter d’un transformateur électrique.
Par ailleurs, le wali prévoit de se réunir dans les prochains jours avec les responsables en charge du projet et ceux des secteurs concernés, afin de trouver des solutions adéquates aux problèmes posés. «Il s’agit là d’un investissement d’importance susceptible de contribuer à la création d’une richesse au profit de la commune et de la wilaya, mais aussi pour l’Algérie, en général», a estimé le wali de Blida, qui souligné «l’impératif de lui assurer toutes les facilitations nécessaires».
Rappelons que, né d’un partenariat entre les laboratoires algérien Saidal et danois Novo Nordisk, et doté d’une enveloppe de 8,4 milliards de dinars (73,4 millions de dollars), ce projet qui s’étend sur une superficie de 9000 M2, aura une capacité de production de 45 millions d’unités d’insuline (sous forme de solution injectable en stylo pré-rempli), avec une prévision de création de 150 postes d’emploi directs et de 300 autres indirects.
En Algérie, l’on estime à près de 2 millions de citoyens algériens qui souffrent de la maladie du diabète. Un chiffre appelé à augmenter pour atteindre plus de 3 millions de cas d’ici 2040.