Professeur-chercheur au département génie pharmaceutique de l’université de Bab Ezzouar (USTHB), Kamel Daoud, élu en sa qualité de membre de la prestigieuse Académie française de pharmacie en 2017, a été honoré ce mercredi 21 novembre 2018 à Alger, par les laboratoires Biopharm lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Mercure.
Pour les laboratoires Biopharm, cette distinction vient surtout couronner «les hautes valeurs morales personnelles du Professeurs Daoud Kamel et la grande qualité des travaux qu’il, a pu mener à bien au sein de l’université algérienne, au long d’une carrière de plus de 20 années d’enseignement dont quinze année dédiées à des travaux de recherche dans le domaine pharmaceutique et à la formation des spécialistes et techniciens de haut niveau qui sont à la base de l’émergence d’une industrie du médicament».
En effet, au-delà de l’excellence académique de ses travaux et de ses réflexions, selon la même source, «le Professeur Daoud s’est tout particulièrement intéressé à la recherche de solutions concrètes et opérationnelles aux innombrables difficultés techniques auxquelles se confrontent les tous les opérateurs industriels qui, dans le contexte d’un pays en développement come l’Algérie, souhaitent maitriser toutes les étapes complexes de la fabrication et du contrôle de qualité des médicaments, ainsi que la formulation et développement des nouveaux produits pharmaceutiques».
Pr Daoud a contribué à jeter des ponts tout à fait précieux entre le monde de la recherche académique et universitaire et celui des entreprises qui travaillent promouvoir leurs investissements dans le secteur sensible de l’industrie du médicament. La relation ainsi tissée contribue, très certainement, aux succès qu’a pu enregistrer la production algérienne de médicament au cours des quinze dernières années.
Lors de son allocution à cette occasion, le Professeur Daoud a indiqué que «toute ma recherche postdoctorales je les ai accompli à l’USTHB de Bab Ezzouar, dont le laboratoire de génie pharmaceutique que j’ai fondé il y a de cela 18 ans». Selon lui, c’est grâce aux efforts menés par une élite de scientifiques qu’on s’est devenu visible dans le domaine de l’ingénierie médicale. «C’est d’ailleurs, le fruit de mes recherches qui a interpelé mes confrères de l’autre côté de la méditerranée, pour me proposer et m’élire au sein de cette prestigieuse institution (Académie française de pharmacie», a-t-il ajouté.
«Le développement et la production du médicament fait appel à toutes les sciences sans exceptions : pharmacie, biologie, chimie, génie pharmaceutique, physique…etc. Et à l’Académie française de pharmacie, ils ont bien compris qu’il faut s’entourer de toutes les compétences en lien avec le médicament», a expliqué Professeur Daoud.
Dans ce sens, il fait remarquer que, 20% des membres de cette académie à l’instar de lui-même, ne sont pas pharmaciens. «Faire de la recherche fondamentales et de se contenter que des publications scientifiques et d’encadrement d’étudiants, est-ce suffisant pour un chercheur dans un pays comme le nôtre, qui a besoin d’une application de ses travaux de recherches dans notre tissu industriel», a-t-il estimé. «J’ai toujours affirmé haut et fort, que nous devions orienter nos centres de formation universitaires à fin de répondre aux besoins du secteur socioéconomique, et c’est la raison pour laquelle, je me suis investi dans le développement des médicaments génériques des procédés au profit de nos industriels», a précisé Pr Daoud.
«Aujourd’hui je suis fier, de voir que des milliers des patients algériens sont traités avec des médicaments qui sont à leurs dispositions et auxquels j’ai participé directement à leurs développement», a-t-il déclaré. Faire partie de l’Académie, a estimé le Professeurs, «n’est pas une fin en soi». Pour lui « c’est le début d’une lourde responsabilité, celle de continuer à transmettre le savoir à la nouvelle génération, en lui montrant la voie, pour qu’on puisse arriver et à produire des nouvelles formes médicamenteuses de qualité et que ces produits puissent être exportés».
L’Académie française de pharmacie, est fondée en 1803 et elle compte parmi ses membres des correspondants étrangers, qui se sont distingués dans l’un des domaines de la santé, a rappelé Pr Merad Boudia Rachida, la première algérienne à être élue membre de cette institution dans les années 1980. Selon elle, cette académie compte actuellement parmi ces membres, 5 professeurs algériens.
Biographie du Professeur Daoud Kamel
Kamel DAOUD né le 6 avril 1964 à Relizane, est enseignant chercheur à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene l’USTHB de 1994 à 2008, il crée la filière génie pharmaceutique dans cette université en 2000 et crée le laboratoire de génie pharmaceutique la même année dans cette université
Kamel DAOUD est ingénieur en Génie chimique en 1989 de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene l’USTHB, et titulaire d’un doctorat en Technologie des poudres au centre de Recherche de l’université de Compiègne (France) en 1993
Kamel DAOUD a à son actif, plus de 25 publications dans des journaux scientifiques de renommée établie, une quinzaine d’encadrement de docteurs et de magisters ainsi qu’une centaine de projets d’études. Daoud collabore avec d’éminents spécialistes dans le domaine de la technologie pharmaceutique aussi bien en Algérie qu’à l’étranger (Université Paris 5 (France), Université de Sherbrooke (Canada), Université de Szeged (Hongrie), etc… ce qui lui a valu une reconnaissance par ses paires.
Il collabore ainsi avec plusieurs laboratoires pharmaceutiques algériens sur des projets en relation avec le développement des médicaments génériques et des médicaments innovants.
Après un passage par le Centre de Recherche et de Développement du Groupe SAIDAL (2003-2007), il rejoint le Groupe Biopharm en 2008 pour participer à la création d’un laboratoire de développement, dont les travaux ont débouché sur la mise sur le marché de dizaines de médicaments génériques. Daoud Kamel élu à l’Académie Française de Pharmacie en 2017 sur proposition de ses membres.
