Les lunettes « made in Algéria » seront bientôt remboursés par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), et dans ce sens, 544 opticiens sur les 1500 opérateurs ont déjà signé une convention avec la dite caisse, a rapporté le journal Liberté dans son édition de samedi.
«La Cnas ne remboursera que les produits fabriqués localement. C’est une manière d’encourager les fabricants locaux pour explorer de nouvelles niches et parer aux dépenses en devises, d’une part, et de répondre à la forte demande du marché, d’autre part. Aujourd’hui, au moins une dizaine d’investisseurs sont engagés dans cette nouvelle industrie», a précisé à la même source M. Rachid Hessas, directeur de RH Communication.
Par ailleurs, il est utile de rappeler que le secteur de la lunetterie en Algérie est gangrené par l’informel et la contrefaçon. Ainsi, pas moins de 11 millions de lunettes contrefaites ont été saisies par les services des Douanes au niveau des ports d’Algérie en moins de dix ans, ont révélé jeudi dernier les cadres de la Direction générale des Douanes algériennes (DGDA), lors de la tenue de la 12ème édition du salon international de l’optique et de la lunetterie d’Alger (SIOL), organisé à l’École supérieure de l’hôtellerie et de la restauration (ESHR) d’Aïn Benian.
Lors de leur intervention, les cadres de la DGDA ont précisé que leurs services ont saisi, durant l’année 2017, plus de 700 000 lunettes de contrefaçon importées illégalement par des individus et des opérateurs à partir des pays d’Asie et de Dubaï.
Ils ont affirmé que le phénomène des lunettes contrefaites prend de l’ampleur et constitue un véritable danger sur la santé publique. A ce propos, les données du bureau chargé de la lutte contre la contrefaçon à la DGDA, signalent que, «tous les produits de la lunetterie et de l’optique sont touchées par la contrefaçon, y compris les lentilles de vue, les montures, les verres, les produits d’entretien, mais aussi les lunettes de soleil frauduleusement introduites sur le sol algérien depuis des pays subsahariens, via les frontières terrestres».
Le port d’Alger occupe la tête du hit-parade de la contrefaçon, suivi des ports d’Oran, de Béjaïa et de Skikda.