Le Gouvernement a refusé la suppression de l’Impôt sur le revenu global (IRG) proposée récemment par les députés à l’Assemblée populaire nationale (APN).
En effet, il y a quelques jours, les députés ont, lors d’une séance plénière à l’APN, proposé au Gouvernement de supprimer l’IRG pour les salariés dont le revenu mensuel ne dépasse 36 000 DA.
Selon le journal arabophone Echourouk citant des sources parlementaires, le Gouvernement a refusé cette proposition en raison des pertes qu’engendrerait cette mesure pour les caisses de l’Etat, que les experts ont estimé à quelques 360 milliards DA en impôts directs.
A noter que, les députés avaient justifié leur proposition par les biens-faits qu’elle aurait eu sur le salariés, qui auraient des augmentations de 7000 à 8000 DA, que l’Etat prélève dans le cadre de l’application de l’IRG.
Dans ce sens, il faut rappeler que, les salaires en Algérie n’ont pas évolué depuis fort longtemps, en dépit des évolutions de l’économie nationale. La dévaluation de la monnaie nationale, l’inflation qui a impacté les prix des produits alimentaires qui connaissent une courbe ascendante, qui ne sont non sans conséquences sur le pouvoir d’achat des citoyens aux salaires faibles.
Abrogation de la disposition sur la publicité
Les membres de la commission des finances et du budget de l’APN ont décidé d’abroger l’alinéa 4 de l’article 169 du code des impôts et taxes assimilées lié à la publicité, contenu dans le projet de loi de finances 2019.
L’article en question stipule que les dépenses liées à la promotion des produits (biens et services) ne sont déductibles au plan fiscal, qu’à concurrence de 2,5% du chiffre d’affaires annuel.
L’introduction de cette mesure allait compliquer davantage la situation financière et la trésorerie des entreprises, notamment celles ayant un plan de charge important en matière publicitaire, ce qui a poussé le Gouvernement a accepté l’abrogation de cette mesure dans le PLF 2019, ont expliqué des députés.