CAFE-SUCRE-CACAO:
Le cacao, le sucre et le café ont connu des sommets de plusieurs mois, portés par le mouvement de hausse généralisé sur le marché des matières premières, seul le café ne parvenant pas à consolider ses gains.
Les cours ont bénéficié de l’effet conjugué de la hausse des cours du pétrole, qui tend à donner le ton hors fondamentaux pour les autres matières premières, et d’un accès de faiblesse du dollar: Tout affaiblissement de la monnaie américaine, devise dans laquelle sont libellés les achats de matières premières agricoles, les rend plus attractives car moins onéreuses pour les investisseurs munis d’autres devises.
Pour le café, les fondamentaux du marché n’ont pas permis de donner d’impulsion aux cours, car actuellement « les torréfacteurs font peu d’achats et l’offre des producteurs n’est pas élevée non plus » dans un face à face qui devrait se poursuivre en l’absence de données significatives sur la production.
En plus des achats techniques communs aux autres matières premières, le sucre a également bénéficié d’une « situation persistante de déficit de l’offre par rapport à la demande », a relevé un analyste.
En outre, l’accélération de la hausse des cours est « sans aucun doute à mettre au compte de données décevantes sur la production indienne », deuxième plus gros producteur de sucre au monde derrière le Brésil.
Mais dans l’attente du premier rapport de l’association des industriels du secteur du sucre au Brésil, Unica, sur la récolte 2016/2017, la volatilité des cours devrait être élevée.
D’ailleurs, M. Penney s’attend à ce que ces données montrent un niveau élevé du fait « des excellentes conditions climatiques depuis le début du mois » pour la canne à sucre au Brésil, ce qui « risque de limiter toute hausse » des cours voire de les faire baisser.
En outre, les cours du CACAO ont nettement grimpé au plus haut depuis mi-décembre, bénéficiant de l’accès de faiblesse du dollar. De plus, les cours ont été soutenus par des informations de l’agence Bloomberg News selon lesquelles la production du Ghana, le deuxième producteur de fève brune au monde derrière la Côte d’Ivoire, pourrait n’atteindre que 730.000 tonnes (contre 900.000 tonnes selon une précédente estimation).
Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 1.557 dollars vendredi après-midi, contre 1.564 dollars la tonne le vendredi précédent. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison en juillet valait 123,15 cents, contre 124,65 cents la livre sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 454,40 dollars, contre 428,20 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 15,56 cents, contre 14,73 cents la livre sept jours auparavant.
A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 2.287 livres sterling, contre 2.226 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 3.153 dollars, contre 2.989 dollars sept jours plus tôt.
METAUX
Les cours des métaux industriels échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont poursuivi leur rebond, toujours portés par une légère reprise des cours du pétrole et aidés par un accès de faiblesse du dollar.
Sur l’aluminium comme sur l’ensemble des métaux de base, « la hausse des prix du pétrole a apporté du soutien au cours, comme des achats techniques » après le franchissement de différents cours-plafond.
Sur le LME, la tonne de CUIVRE pour livraison dans trois mois s’échangeait à 5.050 dollars vendredi, contre 4.806,50 dollars le vendredi précédent.
L’ALUMINIUM valait 1.655 dollars la tonne, contre 1.550,50 dollars. Le PLOMB valait 1.794 dollars la tonne, contre 1.726 dollars. L’ETAIN valait 17.365 dollars la tonne, contre 17.222 dollars. Le NICKEL valait 9.265 dollars la tonne, contre 8.935 dollars. Le ZINC valait 1.931 dollars la tonne, contre 1.876,50 dollars.
Sur le London Bullion Market, l’once d’OR a terminé à 1.243,25 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.227,10 dollars le vendredi précédent. L’once d’ARGENT a clôturé à 17,19 dollars, contre 16,17 dollars il y a sept jours.
PETROLE :
Les cours du pétrole ont enregistré une importante hausse en une semaine atteignant, vendredi pour le Brent, 45,46 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres contre 43,19 dollars une semaine plus tôt, soit une hausse de 2,27 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 4 dollars à 44,08 dollars contre 40,08 dollars une semaine plus tôt.
L’absence d’un accord entre les pays exportateurs de pétrole (OPEP et non OPEP) a été contrebalancée par l’importante grève des travailleurs du secteur pétrolier au Koweït, au début de la semaine dernière, et qui a réduit considérablement la production de ce pays membre de l’Opep. Une baisse de production qui a eu pour effet d’augmenter les cours du pétrole au moment où tout le monde s’attendait à une hausse des prix suite à l’échec de la réunion de Doha.
Néanmoins, les prix ont légèrement baissé vendredi dernier par rapport à la veille après la fin de la grève.
« Avec la fin de la grève au Koweït et les inquiétudes persistantes sur la capacité de l’OPEP à obtenir un gel de la production, les cours pourraient bien se préparer à glisser vers les 40 dollars le baril », commentait Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.