Le grand déficit dans lequel se bat le budget de l’Etat au cours de ces dernières années, obligeant les autorités monétaires à recourir à la planche à billet durant les deux prochaines années afin de faire face au déficit budgétaire.
Selon l’exposé du ministre des finances Abderhamane Raouya qui était auditionné ce matin par la commission des affaires économiques et des finances de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) pour exposer le projet de loi de finance pour 2019, « le financement du déficit du trésor entre 2019 et 2020 sera sous pression » et cela « malgré les instruments de financement non conventionnels et la ressource du Fonds de régulation des recettes» sur lesquels l’Etat compte faire face.
Selon Raouya, « le besoin au financement durera encore durant toute la période de 2019 et 2020 tout en enregistrant une baisse de ce besoin qui passe de 1874,4 Mds de dinars en 2019 à 746,5 Mds de dinars en 2020 pour s’établir à 796,5 Mds de dinars en 2021 ».
Selon le ministre qui s’exprimé devant les membres de la commission des finances, il existe une stratégie afin de maitriser les dépenses dans cette conjoncture caractérisée par la baisse des ressources et qui consiste en la baisse du déficit en valeur et en pourcentage par rapport au PIB.
Selon le premier argentier du pays, il est prévu « une baisse progressive du déficit du trésor par rapport au PIB qui passera de 11% en 2018 à 10,04% en 2019 et chutera à 5,7% en 2020».
Pour précision, l’Etat a fait appel au financement non conventionnel l’an dernier dans l’objectif de faire face au grand déficit et la relance de plusieurs projets. Pas moins de 3600 milliards de dinars ont été émet sur le marché monétaire durant l’année dernière par la Banque d’Algérie.