Le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk Maghreb menace d’arrêter ses investissements en Algérie, si son médicament contre le diabète n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur du laboratoire, Jean-Paul Digy, selon le quotidien Liberté.
M. Digy a indiqué que « si notre médicament n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, nous cesserons d’investir en Algérie », selon le même média.
Il faisait référence à un nouveau type d’antidiabétiques, un analogue du GLP-1 qui est nouveau médicament pour le traitement du diabète de type 2, administré en injection sous-cutanée. Le médicament a obtenu l’AMM (autorisation de mise sur le marché national) sans être inclus dans la nomenclature des produits pharmaceutiques remboursables.
A ce propos, M. Digy a souligné «nous nous engageons à produire ce traitement localement s’il est pris en charge par la Sécurité sociale », considérant qu’il est illogique de continuer à consentir de gros investissements dans le pays sans pouvoir faire aussi des bénéfices.
Par ailleurs, un responsable du groupe pharmaceutique danois, avait indiqué que « de 2008 à 2018, nos investissements en Algérie devraient atteindre les 80 millions d’euros. Nous comptons mener à l’avenir un travail plus large de sensibilisation et augmenter notre staff », selon le même média, ajoutant « nous avons mis sur le marché algérien, les médicaments les plus innovants. Nous atteignons 65% du marché algérien dont 60% dans le traitement du diabète. Nous sommes les leaders ».
Pour rappel, le groupe Novo Nordisk, a lancé en mars 2018, les travaux de la construction d’une usine de fabrication d’insuline à Boufarik, dans la wilaya de Blida, pour une investissent de 8,4 milliards de dinars, soit 73,4 millions de dollars.
Bâtie sur une superficie de 9000 M2, l’usine sera dotée d’une capacité de production de 45 millions d’unités d’insuline, avec création de 150 postes d’emploi directs et 300 postes indirects.