« Nous sommes en train de travailler sur un plan d’action pour promouvoir les exportations. Ce plan est inspiré d’une stratégie nationale de diversification des exportations qui implique plusieurs secteurs, la construction, la pharmaceutique, l’électroménager et les produits agricoles et agro-alimentaires », a annoncé ce jeudi, le ministre du Commerce, M Saïd Djellab, lors d’une conférence de presse, organisée en marge du salon de l’élevage et de l’agroéquipement, aux Palis des Expositions.
Intervenant lors d’une conférence sur la « filière fruits et légumes et valorisation des produits agricoles à l’export », M. Djellab a indiqué que « les conclusions des assises nationales de l’agriculture ont mis l’accent sur l’exportation des fruits et légumes pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures », ajoutant que « le dernier conseil des ministres a place la valorisation des richesses, de l’emploi et des exportations hors hydrocarbure au rang de priorité »
Parmi les premières mesures prises par le ministère du Commerce, M. Djellab a rappelé l’installation d’une cellule d’écoute qui a permis aux exportateurs de faire part de leurs difficultés à l’export. Cette cellule a permis, selon le ministre, « de lever certaines contraintes bureaucratiques ».
« Nous avons une offre agricole qui doit être exportable et soumise aux conditions d’accès au marché international », a-t-il indiqué, et pour cela « nous devons analyser la disponibilité du produit et assurer la certification du produit agricole », a-t-il expliqué.
Le ministre a indiqué que « nous sommes dans une phase de diagnostic et nous allons accréditer tous les laboratoires, publics ou privés, pour renforcer la certification des produits agricoles et les premiers résultats de ce diagnostic seront remis fin novembre ».
Pour rendre nos produits agricoles plus compétitifs, M. Djellab compte sur les partenaires hollandais et le transfert de technologie. « C’est un travail qui se fait en coopération avec les autres pays, pour introduire l’innovation comme facteur de compétitivité ».
Évoquant l’encadrement financier des exportateurs, M. Djellab a indiqué que « nous n’avons pas un système de financement adapté à l’exportation, il y a donc un travail de réforme pour apporter les instruments de financement ».
A ce propos, le ministre a rappelé le Fonds spécial pour la promotion des exportations qui comprend une subvention pour le fret maritime et aérien, « nous avons pris l’initiative d’introduire aussi le fret terrestre, pour pénétrer le marché africain et nous sommes aussi en train de travailler sur une prime à l’exportation basée sur la valeur ajoutée ».
S’agissant de la réglementation douanière, M. Djelalb a indiqué que « nous avons un projet d’exportateur agréé pour avoir un couloir vert, ces exportateurs auront un agrément qui leur facilitera l’exportation ».
Concernant la logistique, M. Djellab a souligné « on ne peut pas faire de l’exportation sans la logistique », qui reste, selon lui, « l’un des facteurs déterminants de la compétitivité du produit », ajoutant « nous travaillons sur l’établissement d’une cartographie des plateformes logistiques, à Tindouf et à Tamanrasset pour rapprocher les exportateurs des pays africains », notamment le Nigeria, où il y a, selon le ministre, un grand potentiel de consommation.