« les banques ralentissent le développement des agriculteurs, la procédure leurs exigent de fournir un extrait de rôle apuré, ce qui les empêchent de souscrire au financement de leurs projets » c’est ce qu’a déclaré, ce lundi, le secrétaire général de l’union nationale des paysans algériens, lors de son passage à la radio nationale, Mohamed Alloui.
D’autre part, M. Alloui, s’est étonné de la situation des minoteries en Algérie, dénonçant l’existence de 340 d’entre elles à l’arrêt, et ce après que leurs prioritaires aient bénéficié de financement bancaires, sans concrétiser leurs projets.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’union nationale des paysans algériens, a tenu à préciser que l’Algérie n’a pas besoin d’importations de la viande, dans la mesure ou elle dispose de 29 millions de tètes d’ovins et 900 000 tètes de bovins. Appelant à l’occasion les pouvoirs publics à plafonner les prix des viandes, et renforcer le contrôle, dans le but d’éviter de faire subir aux consommateurs, les désagréments de l’inflation et de la spéculation.
Concernant la production laitière, M. Alloui à révélé que cette dernière n’arrive pas encore à 1 milliard de litres annuellement, alors que pour sortir de l’obligation d’importation de poudre de lait, le besoin est de 4 milliards de litres « je ne comprends pas pourquoi on importe des vaches laitières, pour les passer à l’abattoir, six mois après » a-t-il précisé.
En somme, le secrétaire général de l’union nationale des paysans algériens, est revenu sur les vrais failles du secteur de l’Agriculture, mettant le doigt sur les manquements qui ont lourdement impacté le rythme de la consommation, notamment, lors des grandes occasions.
Nul besoin de rappeler que durant les fêtes et le mois de Ramadhan, la spéculation, adossée à l’inflation ont mis a genoux le pouvoirs d’achats des algériens, à travers les hausses successives des produits agricoles.
Et pour cause, l’absence de régulation des marchés et l’insuffisance du réseau des marché de gros, ont abouti sans surprise, à une totale prise de contrôle des spéculateurs, qui continuent d’imposer le dictât sur la consommation.
Pour les observateurs, si à cela s’ajoute, les lenteurs administratives, les obstacles bancaires, l’absence de contrôle sur les transactions d’importations, et l’absence des concrétisations des objectifs annoncés, tel que , l’autosuffisance en poudre de lait, et en semences de pommes de terre, les grands obstacles qui minent le secteur et l’empêche d’émerger autant que pole économique stratégique, auront de sérieuses raisons de se prolonger dans le temps.