Apres avoir subi les affres de la crise de lait, qui contraignaient les citoyens, à se lever aux aurores pour assurer à leur foyer, la disponibilité de ce produit essentiel, voici venu sur le marché, et travers le territoire national, le temps de la vente au marché noir du sachet de lait subventionné par l’Etat.
C’est le triste constat de l’impact de la dernière mesure appliquée par les services de contrôle, interdisant aux commerçants d’étaler leurs caisses de lait en dehors de leurs locaux. Argumentant, le manque d’espace dans leurs magasins, les commerçant sont vite passé à la solution radicale, celle de ne plus vendre ce produit hautement consommé, et s’en débarrassent dés sa livraison. La formule est on ne peut plus simple, au lieu de le commercialiser à 25 Da, avec une marge bénéficiaire dérisoire, ils préfèrent le céder à 30 dinars pour les vendeurs informels, qui à leurs tours le revendent entre 35 et 37 dinars, selon le site d’Echourouk.
De ce fait, le consommateur algérien, est encore une fois pris en otage, entre la pénurie de ce produit, engendrée par l’incapacité des pouvoirs publics, à, maitriser la distribution et la commercialisation d’un produit de première nécessité, d’une part. Et d’autre part, le chantage bâti sur le gain facile, des vendeurs informels, qui imposent leurs prix, et leurs business, en toute impunité au consommateur.
Nul besoin de rappeler que le gouvernement, œuvre toujours et encore à réduire l’importation de la poudre de lait, de réguler la distribution du sachet de lait, de protéger son utilisation destinée, uniquement aux ménages, mais les résultats tardent à venir, et le consommateur ne peut plus compter sur les promesses et les annonces officielles.
Il est inconcevable , pour les observateurs, que dans l’Algérie de 2018, qui affiche avec soulagement, le retour de l’ère de l’opulence financière issue du prix du baril à plus de 80 dollars, qui annonce des programmes plus qu’ambitieux dans tous les secteurs, et qui promet aux algériens un maintien indéfectible de la politique sociale, de voir que le produit de base par excellence des algériens, se trouve sous désormais sous le contrôle du marché de l’informel.
Ceci étant, en plus d’une détérioration continue du pouvoir d’achat, tiré vers le bas, par l’inflation et la dépréciation de la monnaie, l’une des conséquence inavouée du recours à la planche à billets, le consommateur algérien, peine toujours à satisfaire un besoin alimentaire des plus basiques…..acheter du lait.