Dans cet entretien, l’expert du domaine de l’automobile, M Yaddadene donne son avis sur les prochains projets d’investissement dans l’industrie automobile en Algérie. Pour lui, Tout projet qui vient enrichir le développement industriel ne pourra être que le bienvenu, à condition que ces investissements soient accompagnés d’une orientation industrielle. Concernant la concurrence dans ce domaine, MYaddadene considère que pour percevoir cette concurrence avec tous ses effets, il faudra voir arriver d’avantages d’usines de fabrication qui pourront diversifier et élargir cette offre.
Algérie-Eco : Le gouvernement chinois par le biais de son ambassadeur en Algérie plaide la cause de l’usine EminAuto destinée à l’assemblage des véhicules utilitaires de la marque chinoise JAC et qui attend toujours le feu vert des autorités algériennes pour entamer son activité. D’abord que pensez-vous de ce projet?
M Yaddadene : Tout projet qui vient enrichir le développement industriel ne pourra être que le bienvenu, à condition que ces investissements soient accompagnés d’une orientation industrielle portée sur une large intégration locale. Je pense que les services concernés vont traiter ce dossier surtout quand on connait la qualité des relations économiques avec la Chine et la place du Groupe JAC dans ce pays.
Cela permettra de diversifier l’offre de produits sur l’ensemble des segments et à tous les niveaux de prix afin de relancer la concurrence et de donner de meilleures opportunités de choix aux clients algériens.
Il y a également le constructeur automobile de camions et d’autobus biélorusse MAZ qui étudie la possibilité de créer des entreprises d’assemblage de camions dans trois pays africains dont l’Algérie. Est-ce une bonne nouvelle pour l’industrie automobile en Algérie?
MAZ n’est plus à présenter son choix de notre marché pour l’importance du marché et l’emplacement stratégique de notre pays. Tout intérêt d’une grande marque pour notre marché est intéressante pour notre industrie surtout si c’est des projets de fabrications qui vont au-delà du simple assemblage et d’un niveau d’intégration élevé qui ne pourra qu’apporter un plus afin de stimuler la concurrence entre les différents acteurs.
On sait que la multiplication de ce genre de projets et d’investissement dans le domaine du montage automobile en Algérie devait créer une certaine concurrence surtout pour les prix et la qualité des véhicules. Mais fort et de constater que ce n’est pas le cas. Pourquoi à votre avis?
Oui cela permettra de diversifier l’offre sur les différents segments de produits et de stimuler d’avantage la concurrence afin d’éviter de tomber dans un système qui pourra nous mener vers un monopole. Pour percevoir cette concurrence avec tous ses effets, il faudra voir arriver d’avantages d’usines de fabrication qui pourront diversifier et élargir cette offre. Dans le cas contraire, on donne l’opportunité uniquement aux marques présentes sur la scène et les clients auront un choix limités. Tout en souhaitant un large développement industriel qui va favoriser la richesse, le transfert de technologie et la création d’emplois.
Peut-on à votre avis concrétiser en Algérie les objectifs de réduction des émissions de CO2 des voitures neuves?
Tout comme les autres marchés qui sont passés par plusieurs étapes avant d’arriver à des normes plus strictes en terme d’émission de co2, je pense que c’est des objectifs à se fixer dans le temps avec l’évolution des textes et de la réglementation liées à la protection de l’environnement et surtout au phénomène de réchauffement climatique. Tout peut évoluer avec le temps mais en attendant faisons en sorte que chaque usine qui s’installe intègre cette option dans sans programme QHSE. Pourvu que ces unités de montage évoluent en usines de fabrication au sens propre du terme dans le respect des textes et règlements.