La moyenne annuelle des coûts de maintenance pour les exercices 2016-2017 est de 41 milliards de dinars, dont 70,5% sont sous-traité, a indiqué M. Abdelkader Oulhadj directeur de la division maintenance/TRC à Sonatrach, lors d’une conférence intitulée « la sous-traitance industrielle : le marché de Sonatrach, un enjeu incontournable », organisée dans le cadre des journées d’information de Sonatrach sur les opportunités d’investissement pour les entreprises algériennes.
Il a ajouté que sur les 29 milliards de dinars sous-traités, en moyenne 91% vont à la sous-traitance nationale.
« La moyenne annuelle des achats de pièces de rechange de Sonatrach entre 2015-2017 est de 390 millions de dollars par an », précise M. Oulhadj, ajoutant » le stock de Sonatrach en matière de pièces de rechange en 2017, nous avons plus de 700.000 articles « . Bien que plus de 50% de ces achats soient réalisés en dinars, la part du contenu local reste très faible, elle ne dépasse pas 5%.
Concernant le montant de la consommation de Sonatrach en pièces de rechange, il a été estimé à 415 milliards de dollars pour l’exercice 2017, a indiqué le même responsable. Selon les activités, 30 à 70% des services de maintenance et de travaux neufs sont sous-traités et cette sous-traitance est confiée à plus de 80% aux sociétés locales.
M. Oulhadj a indiqué que « les équipements de production de Sonatrach étant caractérisés par une grande variété de constructeurs et de modèles, le marché de pièces de rechange y afférent, serait plus compatible avec la fabrication de petites séries « , ajoutant » le créneau relatif à la fabrication locale de raccords et d’incorporables de réparation et de canalisations étant déjà identifié, il pourrait constituer un premier projet à étudier « .
» Pour réussir le défi d’augmenter de manière significative le contenu local des achats de ses pièces de rechange, Sonatrach devrait créer une structure spécialisée chargée de conduire le projet « , a-t-il préconisé.
Évoquant les installations de Sonatrach, M. Oulhadj a rappelé « nous avons plus de 5.000 puits en exploitation, plus de 100 unités de traitement de pétrole et de gaz, 20.000 kilomètres de pipelines de transport d’hydrocarbures, 5 complexes de GNL et 2 complexes de GPL, cinq raffineries et 14.000 kilomètres de réseaux télécom de fibre optique ».
De son côté, M. Kamel Agsous, président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat, a indiqué que » l’industrie représente 6% du produit intérieur brut, environ 10.000 entreprises industrielles. 95% des ces entreprises sont des PME, voire des TPE ».
M. Agsous estime que « le développement de la sous-traitance industrielle est liée à la maturité des différentes filières qui constituent le secteur industriel. En Algérie, la sous-traitance doit être tirée principalement, selon lui, par les secteurs dits classiques, à savoir l’énergie, la mécanique ».