Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a indiqué, samedi à Alger, que le réseau de routes à double voie en Algérie a connu une extension notable ayant atteint 7.000 Km, ce qui permettra de réduire le nombre d’accidents enregistré sur le territoire national.
« L’Algérie qui comptait seulement 500 km de routes à double voie, au début des années 2000, a pu réaliser 7000 km après la réception des projets programmés dans ce cadre », a précisé le ministre qui présidait une journée de sensibilisation organisée par l’association « NSB-Consulting », en compagnie d’un nombre d’associations au circuit de kart « Karting Evasion » de Bordj El-Kiffan, ajoutant que cela est à même de « réduire » les causes qui sont à l’origine des accidents de la route« .
Compte tenu de « l’évolution » du parc automobile national, de la croissance démographique et du développement de l’activité économique, l’Etat vise, à travers la réalisation des infrastructures, à limiter les dégâts humains et matériels, a-t-il souligné.
A ce propos, M. Zaalane a fait savoir que les moyens de transport en commun, tels que le métro, le tramway, ainsi que le téléphérique qui a enregistré, selon le ministre, « 151 millions d’ usagers par an », sont parmi les infrastructures de base qui « allègent » le trafic routier et réduisent l’utilisation des véhicules.
Il a également estimé qu’en dépit de « la réduction du nombre de décès, des blessés et des accidents, il faudra éviter de tomber « dans le piège des chiffres, tant qu’il y a toujours des victimes de la route à déplorer », relevant à cet égard, la baisse du taux de décès (8.84%), des blessés (17.4%) et des accidents corporels (13.6%).
Abordant l’importance de la journée de sensibilisation organisée au profit des différents médias nationaux, M. Zaalane a mis l’accent sur « l’importance de former les conducteurs professionnels en matière de sécurité routière, non seulement en conduite mécanique ou en secours, mais recourir également au chronotachygraphe, dont l’élaboration du texte y afférent se fait en coordination avec trois ministères, à savoir, l’Intérieur et des collectivités locales, celui de la Poste, Télécommunications, des Technologies et du Numérique, ainsi que celui de l’Industrie ».
Dans le même contexte, le ministre a fait état de « l’entame de la réalisation des pèses-essieux pour le pesage des poids lourds et qui seront installés à la périphérie des sorties des zones industrielles, sur l’autoroute Est-Ouest, au niveau des stations de maintenance et de péage, à l’entrée en vigueur du système, et là où se trouveront les unités de la Gendarmerie nationale (GN) pour le contrôle des camions en vue de limiter la détérioration de l’état des routes ».
S’agissant des contraventions, le ministre a évoqué « la révision des dispositions de la loi » concernant la valeur de la contravention qui sera, a-t-il « coercitive », car la politique du gouvernement « repose sur deux dimensions, l’axe de la sensibilisation, ensuite le 2e axe qui est l’aspect coercitif, qui à même de réprimer, avec vigueur, les infractions qui causent handicap et décès ».
Pour sa part, le Commandant Souad Madani de la Direction des statistiques auprès de la Protection civile, a indiqué que le premier semestre de l’année 2018 » a enregistré 804 décès et plus de 29.000 blessés. Elle a estimé qu’un » recul » avait été relevé en termes d’accidents et de victimes, comparativement à l’année 2017, avec un taux dépassant les 8%.
Par ailleurs, la coordinatrice de l’Association El Baraka Nabila Segani a estimé » que le défi aujourd’hui réside en la sensibilisation de toutes les catégories de la société sur les conséquences du non-respect du code de la route », ainsi que sur » les conséquences lourdes » corporelles, matérielles et psychologiques sur les victimes et leurs familles.
Pour rappel, la journée de sensibilisation qui a été parrainée par le ministère des Travaux Publics et des Transports, a été caractérisée par l’organisation d’une course automobile à laquelle ont pris part des journalistes en présence de représentants de la société civile ainsi que par l’organisation d’une exposition des différents équipements et matériels sécuritaires des corps de la sûreté nationale et de la Gendarmerie nationale.