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Compétitivité dans le monde Arabe : les recommandations de la Banque mondiale et du forum économique mondial

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En dépit d’améliorations sans précédent de la préparation technologique, le monde arabe continue de lutter pour innover et créer de vastes opportunités pour ses jeunes. Les investissements dirigés par le gouvernement ne suffiront pas à eux seuls à canaliser les énergies de la société vers des initiatives davantage axées sur le secteur privé, une meilleure éducation et, au bout du compte, des emplois plus productifs et une mobilité sociale accrue.

 

 

C’est du moins, ce qui ressort du dernier rapport 2018 sur la compétitivité du monde arabe publié par le Forum économique mondial et le Groupe de la Banque mondiale. Ce rapport  présente des recommandations pour que les pays arabes se préparent à un nouveau contexte économique.

Il est constaté que l’écart entre la compétitivité du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et des autres économies de la région, en particulier celles touchées par les conflits et la violence, a encore augmenté au cours de la dernière décennie. Toutefois, des similitudes existent, car la chute des prix du pétrole au cours des dernières années a obligé même les pays les plus riches de la région à remettre en question leurs modèles économiques et sociaux existants.

Dans l’ensemble de la région, l’éducation n’est actuellement pas récompensée par de meilleures opportunités, au point que plus les jeunes Arabes sont instruits, plus ils sont susceptibles de rester au chômage. Les ressources financières, disponibles par l’intermédiaire des banques, sont rarement distribuées par un petit cercle de grandes entreprises établies; et un système juridique complexe limite l’accès aux ressources bloquées et fausse l’initiative privée.

Dans le même temps, un certain nombre de pays de la région tentent de nouvelles solutions aux obstacles à la compétitivité existants. Par ailleurs en dix ans, le Maroc a presque réduit de moitié son tarif d’importation moyen, qui est passé de 18,9% à 10,5%, a facilité les échanges et les investissements et a bénéficié d’une croissance soutenue. De sa part, les Émirats arabes unis ont augmenté leurs investissements en capitaux propres dans les entreprises technologiques de 100 millions à 1,7 milliard de dollars en seulement deux ans.

Bahreïn met à l’essai un nouveau permis flexible pour les travailleurs étrangers, au-delà du système de parrainage habituel qui a segmenté et créé des inefficiences sur le marché du travail de la plupart des pays du CCG.L’Arabie saoudite s’est engagée à apporter d’importants changements à son économie et à sa société dans le cadre de son plan de réforme Vision 2030, et l’Algérie a triplé l’accès à Internet parmi sa population en seulement cinq ans.

« Nous espérons que le Rapport sur la compétitivité du monde arabe 2018 stimulera les discussions et aboutira à des réformes gouvernementales susceptibles de libérer le potentiel entrepreneurial de la région et de ses jeunes », a déclaré Philippe Le Houérou, PDG d’IFC. « Nous devons accélérer les progrès vers un modèle économique axé sur l’innovation qui crée des emplois productifs et des opportunités généralisées. »

« Le monde s’adapte aux changements technologiques sans précédent, aux changements dans la répartition des revenus et à la nécessité de voies plus durables vers la croissance économique », a ajouté Mirek Dusek, directeur adjoint des affaires géopolitiques et régionales du Forum économique mondial. « La diversification et l’esprit d’entreprise sont importants pour créer des opportunités pour la jeunesse arabe et préparer leurs pays à la quatrième révolution industrielle.»

À quelques exceptions près, comme en Jordanie, en Tunisie et au Liban, la plupart des pays arabes ont des économies beaucoup moins diversifiées que les pays d’autres régions ayant un niveau de revenu similaire. Pour tous, la voie vers des économies moins dépendantes du pétrole passe par des politiques macroéconomiques robustes qui facilitent les investissements et le commerce, la promotion des exportations, l’amélioration de l’éducation et des initiatives pour accroître l’innovation et l’adoption de technologies par les entreprises.

 

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