Une autosuffisance en blé dur est largement «à notre portée », à condition de mieux organiser les techniques d’irrigation dans les régions nord, a déclaré, ce mardi, M. Mohamed Belabdi, le directeur général de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), selon la radio nationale.
M. Mohamed Belabdi estime que « 600 000 hectares en irrigué suffiraient pour assurer l’autosuffisance du pays en blé dur, à condition que les agriculteurs suivent les itinéraires techniques afin de produire un minimum de 50 quintaux à l’hectare », selon la même source.
Par ailleurs, M. Belabdi a mis l’accent sur une meilleure utilisation des équipements et l’introduction massive des systèmes d’économiseurs d’eau, en plaidant pour l’irrigation à point.
Les superficies céréalières en Algérie, sont dépendantes pour 98% de la pluviométrie, une raison pour laquelle les autorités sont en train de promouvoir un vaste programme pour assurer leur irrigation en période défavorable.
A noter que l’Algérie couvre actuellement la moitié de ses besoins en blé dur ainsi qu’une quantité infime en blé tendre, le reste est importé pour environ 3 milliards de dollars par an.
A ce propos, l’Algérie a lancé un appel d’offres sur le marché international pour le blé tendre, afin de renforcer ses stocks de céréales. Selon le cabinet français spécialisé Agritel, l’Algérie aurait pour le moment contractualisé 360.000 tonnes de blé sur son appel d’offres cette semaine. Le gouvernement algérien sollicite régulièrement les marchés mondiaux de céréales à travers des appels d’offres, pour répondre à la demande interne en constante augmentation.