Le président de l’APC d’Alger-centre, M. Abdelhakim Betache, a annoncé l’adoption d’un nouveau cahier des charges pour l’organisation des espaces publics de la capitale exploités par le secteur des services, tels que les cafés, les restaurants ou les salons de thé. Le nouveau cahier des charges comprend 9 nouvelles mesures auxquelles les propriétaires devront s’y conformer.
Parmi ces nouvelles mesures, on note le respect l’heure de fermeture convenue, qui est de 23h. L’APC d’Alger-centre a met l’accent, à travers ce nouveau cahier des charges, sur la nécessité d’ouvrir les magasins pendant les vacances et les fêtes de l’Aïd, ainsi que le respect des clients. Toute violation des dispositions du cahier des charges, expose le contrevenant au retrait de la licence ou à une amende, a précisé le maire d’Alger-centre, M. Bettache dans un communiqué.
Interrogé à ce sujet, M. Hacene Menouar, président de l’Association El Aman de Protection des Consommateurs, a indiqué que « le cahier des charges est bien, mais c’est la mise en application qui pose problème. On souhait que le maire d’Alger-centre fasse d’Alger une ville pilote dans ce sens ».
Il a souligné que « l’ouverture des commerces doit se faire jusqu’à 22h les jours de semaine et jusqu’à minuit durant les week-ends ou les jours fériés. On ne peut pas s’organiser en tant que citoyen pendant la journée, il faudrait étaler nos activités jusqu’à minuit. Pour ouvrir les commerces la nuit, il faudrait qu’il y ait de l’attractivité nocturne ».
Menouar a indiqué qu’il faillait « exiger des commerçants installés sur les grands boulevards, avant la délivrance du registre de commerce, de travailler aux mêmes horaires, c’est une manière aussi de réduire le chômage, car quand on fait travailler les commerçants la nuit, ils sont obligés de recruter ».
Il a souligné que l’exigence d’hygiène manque dans le cahier des charges, citant par exemple l’ouverture des sanitaires dans les cafés et restaurants. Il a rappelé qu’ « au niveau de notre association, nous demandons aux citoyens de ne rien consommer dans un restaurant, fast-food ou un café, s’ils ne disposent pas de sanitaires propres ».
Pour rappel, les autorités de la wilaya d’Alger ont lancé en 2013 le projet « la vie nocturne à Alger », qui visa à faire revivre la ville d’Alger. Force est de constater que cinq ans après son lancement, le projet somnole toujours et le budget colossal alloué au projet n’a pas réussi à sortir Alger de sa torpeur.