Après avoir rencontré Kim Jong Un au terme d’une escalade verbale sans précédent avec la Corée du Nord, Donald Trump se dit désormais prêt à voir les dirigeants iraniens « quand ils veulent », malgré la fermeté affichée ces derniers mois contre l’Iran. »Je ne sais pas s’ils y sont prêts », a dit lundi le président des Etats-Unis répondant à une question sur une éventuelle rencontre avec son homologue iranien Hassan Rohani. « J’imagine qu’ils voudront me rencontrer, je suis prêt à les rencontrer quand ils veulent ».
Selon lui, c’est « bon pour eux, bon pour nous, bon pour le monde entier », surtout « si nous pouvons trouver une solution sérieuse, pas un gâchis de papier comme l’autre accord ».
Un conseiller du président Rohani a déclaré mardi que tout pourparlers avec les Etats-Unis devaient commencer par une réduction des hostilités et un retour à l’accord sur le nucléaire. « Le respect de la grande nation iranienne, la réduction des hostilités, le retour des Etats-Unis dans l’accord nucléaire… Cela ouvrira le chemin chaotique du moment », a écrit Hamid Aboutalebi sur Twitter.
M. Aboutalebi a rappelé que l’Iran avait montré son ouverture au dialogue par le passé, en particulier avec l’appel téléphonique entre Rohani et Barack Obama, en 2013. Ce dialogue était « basé sur l’idée de mesures de confiance et l’accord sur le nucléaire était une réalisation de cet effort », a écrit M. Aboutalebi.
M. Trump a annoncé en mai le retrait des Etats-Unis de l’accord international censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, qu’il juge trop laxiste. Il a rétabli toutes les sanctions levées après sa signature en 2015, avec un sévère contrecoup pour de nombreuses entreprises européennes, sommées de quitter l’Iran sous peine d’être frappées par des mesures punitives américaines.
Washington a dressé une liste de douze conditions draconiennes pour un nouvel accord avec l’Iran. Donald Trump a en revanche assuré ne pas poser de conditions à une rencontre qui serait la première entre des présidents américain et iranien depuis la révolution islamique de 1979.
Afp