Dans un contexte énergétique caractérisé par une dépendance excessive aux hydrocarbures, la transition énergétique devient indispensable pour assurer la sécurité énergétique du pays. Consciente du potentiel dont jouit le pays, notamment dans l’énergie solaire, la Commission de Régulation de l’Electricité et du Gaz (CREG) lancera un appel d’offres national par mise aux enchères pour la production d’électricité à partir des ressources d’énergie renouvelable.
A ce propos, M. Abdelkader Choual, président de la CREG, a déclaré lundi 30 juillet, lors du Forum national sur la préparation de l’appel d’offres par voie de mise aux enchères, que « cet appel d’offre portera sur une quantité minimale de 150 MWc devant être réalisé sur la base des technologies photovoltaïques».
M. Choual a rappelé les principes fondamentaux sur lesquels s’appuiera la démarche de la CREG : « en premier lieu, il s’agit de recourir exclusivement aux capacités nationale de fabrication des équipements photovoltaïques et de réalisation des centrales solaires, en second lieu, les sites devant accueillir les installations photovoltaïques à réaliser seront choisis en fonction de leur potentiel solaire et proximité par rapport au poste d’évacuation de l’électricité produite, en troisième lieu, le financement des projet sera assuré en partie par les ressources propres des investisseurs et en partie par des crédits à mobiliser auprès des banques nationales, et enfin, l’énergie produite par chacune des centrales solaires sera livrée à un acheteur désigné à un prix plafond qui sera fixé préalablement au lancement de l’appel d’offres ».
Le président de la CREG a souligné que « le cahier des charges, en cours d’élaboration, définira de manière précise ces fondements ». Il a également insisté sur le processus de transition énergétique dans le quel l’Algérie s’est engagé, notamment par la ratification de l’accord de Paris sur le climat et la mise en œuvre des disposition de la loi n 02-01 du 05 février 2002, relative à l’électricité et la distribution du gaz par canalisation en ce qui concerne l’ouverture de la production de l’électricité à la concurrence.
Il a précisé que « ce double objectif doit faire en sorte que la transition énergétique dont il est question s’inscrive dans une démarche de pérennisation des énergies fossiles et diversification des ressources énergétiques, pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures, préserver l’environnement et exploiter les potentialités naturelles alternatives abondantes dans notre pays. Elle doit également favoriser l’implication active de nouveaux acteurs nationaux dans le système électrique algérien ».