Accorhotels et Katara Hospitality, gestionnaire d’hôtels haut de gamme détenu par le fonds souverain qatari, ont crée un fonds d’investissement d’une capacité de plus d’un milliard de dollars pour développer des hôtels en Afrique subsaharienne, a rapporté ce lundi l’agence Reuters.
Le fonds d’investissement, nouvellement créé, sera doté de 500 millions de dollars en fonds propres, apportés à hauteur de 350 millions par Katara Hospitality et de 150 millions par l’hôtelier français au cours des cinq à sept prochaines années.
« Ces moyens financiers seront affectés à la construction de nouveaux hôtels sur terrains nus ou dans le cadre de projets de régénération urbaine, ainsi qu’à l’acquisition d’établissements existants accompagnée d’un changement d’enseigne, dans une région qui offre de solides opportunités de croissance », indiquent les deux groupes dans un communiqué.
Le fonds vise l’ouverture d’une quarantaine d’hôtels, soit près de 9000 chambres aux enseignes d’Accorhotels, principalement dans les segments de moyen de gamme comme Novotel ou plus premium comme Pullman.
Présent en Afrique depuis 40 ans, Accorhotels y gère 114 hôtels, dont 43 en Afrique subsaharienne, notamment en Côte d’Ivoire, en Afrique du Sud et au Nigeria, estime que cette initiative viendra renforcer une croissance déjà dynamique en Afrique subsaharienne, précise la même source.
La destination Afrique du Nord : le grand absent
Il est à noter que malheureusement la destination Afrique du Nord, notamment la destination algérienne, n’a pas retenu l’attention du fonds d’investissement fraîchement créé, et ce malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics et les opérateurs pour moderniser les infrastructures et améliorer le service hôteliers. La destination algérienne reste mal exploitée et méconnue du reste du monde, bien qu’elle regorge de tant d’atouts qui pourront fait d’elle une destination particulièrement prisée. Les responsables du secteur évoquent souvent la réhabilitation des infrastructures déjà existantes, sans trop entrevoir le résultat.
Les autorités compétentes et les acteurs, tels que les agences de voyage, rechignent à promouvoir les produits touristiques locaux pour une offre différente, pire encore les Algériens eux-mêmes boudent le tourisme local, lui préférant la Turquie ou la Tunisie.